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Des partisans de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, regroupement de partis d'opposition et d'organisations de la société civile), lors de la campagne électorale pour les législatives et régionales, à Lomé le 27 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon la réforme adoptée le 19 avril à l'unanimité par les députés, le président sera élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois, par les députés et non plus par le peuple. Le prochain scrutin au suffrage direct, qui était prévu en 2025, n'aura donc pas lieu.
Le pouvoir résidera désormais entre les mains du président du conseil des ministres, une sorte de super-Premier ministre qui sera obligatoirement "le chef du parti majoritaire" à l'Assemblée nationale.
Le chef du parti vainqueur des élections sera nommé à cette nouvelle fonction. Le président du parti majoritaire actuellement à l'Assemblée, l'Union pour la République (UNIR), n'est autre que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 à la suite de son père, lui-même resté près de 38 ans aux manettes de l'État.
L'opposition craint que le nouveau texte permette la prolongation de la dynastie Gnassingbé à la tête du pays.
Les Togolais votent lundi 29 avril pour élire 113 députés à l'Assemblée nationale mais aussi, pour la première fois, 179 conseillers régionaux qui - avec les conseillers municipaux - désigneront le Sénat nouvellement créé.
Pour l'UNIR, cette réforme rend les instances du pouvoir plus représentatives du Togo. Mais les partis d'opposition mobilisent leurs soutiens pour voter contre ce qu'ils qualifient de "coup d'État institutionnel".
"Je n'attends que la forte mobilisation toute la journée de lundi, pour qu'on puisse donner la chance à l'opposition de gagner ces élections et de prendre le contrôle de l'Assemblée nationale et du pays, a déclaré Afi Akladji, 42 ans, un cordonnier qui soutient le principal parti d'opposition, l'ANC. Nous ne sommes pas dans un royaume, l'opposition va gagner ces élections".
M. Gnassingbé, 57 ans, a déjà remporté quatre élections. En vertu de la constitution précédente, il n'aurait plus pu se présenter qu'une fois à la présidence, en 2025.
AFP/VNA/CVN