Les résultats de cette analyse publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) remettent ainsi en question une recommandation de la FDA, l'agence américaine des médicaments, émise en 2010.
Le Plavix (clopidogrel), commercialisé par les laboratoires pharmaceutiques américains Bristol-Myers Squibb et français Sanofi, réduit le risque de crise cardiaque, d'angine de poitrine et d'accident vasculaire cérébral ainsi que le risque de décès chez des personnes atteintes de maladies cardiovasculaires.
L'anti-coagulant Plavix. Photo : AFP/VNA/CVN.
Les sujets dont le foie ne produit pas suffisamment une enzyme issue du gène CYP2C19 ne peuvent pas métaboliser la substance active de ce médicament et font donc face malgré ce traitement à un risque cardiovasculaire et cérébral élevé, avait estimé la FDA en 2010.
Ce problème, qui toucherait 2% à 14% de la population américaine, peut être détectée avec des tests recommandés par la FDA. Et en cas de détection de cette variation génétique, la FDA demandait aux médecins de prescrire des doses plus fortes de Plavix ou d'envisager des traitements alternatifs. "Malgré des liens observés entre la variation du gène CYP2C19, la manière dont l'organisme métabolise le clopidogrel et la formation de caillot sanguin, la méta-analyse des résultats de ces 32 études -ayant porté sur 42.000 patients au total- ne montre pas de relation clinique notable entre ce génotype et des accidents cardiovasculaires", soulignent les auteurs de cette recherche dont le Dr Michael Holmes, de l'University College de Londres, qui a dirigé ces travaux.
La seule exception possible serait des thromboses au niveau des stents, un ressort métallique placé à l'intérieur d'une artère pour la maintenir ouverte, soulignent-ils.