Taxi : Hanoi va créer un design de certification

Afin d’améliorer la gestion des activités des taxis, le ministère des Communications et des Transports a autorisé Hanoi à créer un design de certification des taxis circulant dans la ville.

Les taxis, et plus particulièrement ceux qui sont en situation irrégulière, sont considérés comme l'une des causes majeures des embouteillages.
Photo : tintuc/VNA/CVN

Bien que Hanoi ait cessé de délivrer des licences d’activité à de nouvelles compagnies de taxi depuis deux ans déjà, le nombre de véhicules est en constante augmentation. Actuellement, la ville compte officiellement plus de 115 sociétés pour un parc de plus de 17.000 véhicules.

La situation est devenue de plus en plus complexe, notamment aux abords des gares, stations d'autobus, aéroports, hôpitaux... où la clientèle est racolée, voire forcée par des chauffeurs de taxis. La majorité de ces derniers sont de faux taxis, en réalité. Dépourvus de licence, sans centre de dispatching, ils inventent eux-mêmes un logo, un numéro de téléphone et un design d’une compagnie fictive, ou copient celui d’une vraie société... Autant dire que la clientèle a les plus grandes difficultés à distinguer le vrai du faux !

À cela s’ajoute le fait que, depuis la cessation de la délivrance à Hanoi de nouvelles licences, nombre de nouvelles compagnies de taxi ont contourné cette mesure en obtenant une licence dans une province voisine pour opérer dans la capitale.

«Alors que les taxis officiels doivent travailler toute la journée et dans une zone limitée, les autres circulent aux heures de pointe et en tous lieux. De fait, ils ne sont soumis à aucune réglementation administrative. En soi, c’est de la concurrence déloyale, mais en plus, ils n’hésitent pas jusqu’à aller tromper la clientèle», explique Trân Van Tuân, un conducteur de la compagnie Hùng Vuong.

Les passagers sont aussi exaspérés contre ces arnaques. «J’ai dû payer 140.000 dôngs à un faux taxi pour un parcours que je paye seulement 80.000 dôngs avec un taxi officiel», raconte Mme Huong, de l’arrondissement de Dông Da.

Selon les autorités municipales, les taxis, et plus particulièrement ceux qui sont en situation irrégulière, sont considérés comme l'une des causes majeures des embouteillages. Plusieurs rues de Hanoi sont fermes aux taxis afin de limiter le flot de la circulation.

Un problème difficile à régler

Contrôle d'un taxi à Hanoi. Photo : Thê Duyêt/VNA/CVN

L'inspecteur en chef adjoint du Service municipal des communications et des transports, Hoàng Van Manh, admet que «ce n’est pas évident de les sanctionner. Les forces de l’ordre peuvent intervenir et sanctionner immédiatement toute infraction aux règles d’arrêt, de limitation de vitesse ou de taximètre non conforme. Mais s’agissant de faux symboles ou logos... c’est moins évident car vérifier implique un minimum de temps et, donc, une immobilisation du véhicule qui n’est pas toujours possible».

En outre, selon la réglementation actuelle, toute personne titulaire d’un permis de conduire peut exercer la profession de chauffeur de taxi, sans devoir justifier du moindre diplôme.

Par ailleurs, les provinces accordent trop facilement la licence à une compagnie. Résultats, les provinces de Bac Giang, Bac Ninh, Ninh Binh et de Hung Yên possèdent le plus grand nombre de taxis en activité dans la capitale. En effet, si les voitures sont immatriculées à Hanoi, leurs symboles et logos ont été délivrés par d’autres provinces, aucune réglementation ne limitant l’activité des taxis à la province dans laquelle ils ont été enregistrés.

Le directeur du Service municipal des communications et des transports, Nguyên Quôc Hùng, espère que la création d’un design de certification commun à toutes les compagnies enregistrées à Hanoi permettra de mieux gérer ces problèmes.

Duy Minh/CVN

 

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