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Des femmes voilées et des enfants dans le camp d'Al-Hol, le 28 mars dans le Nord-Est de la Syrie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Selon Peter Maurer, le camp d'Al-Hol accueille entre 80.000 et 100.000 personnes. Parmi elles, dans un espace séparé, se trouvent environ 10.000 femmes et enfants étrangers liés au groupe État islamique venant de trente ou quarante pays. Les enfants de moins de 12 ans représentent les deux tiers de ce groupe.
"Dans la catégorie des familles étrangères, notre priorité est d'essayer de rapatrier les enfants dans leur pays d'origine où on espère qu'ils ont de la famille pour ceux qui sont sans parents", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des journalistes à New York.
"Notre priorité numéro un actuellement est d'identifier les enfants non accompagnés pour dire aux gouvernements que nous avons trouvé des enfants sans parents et pour voir si quelque part entre la Chine et l'Argentine, ils auraient de la famille à qui on pourrait les remettre", a ajouté Peter Maurer.
La seconde priorité, "c'est de voir si des femmes avec enfants veulent retourner" dans leur pays d'origine, a insisté le responsable du CICR.
Interrogé sur le nombre d'enfants non accompagnés de parents, il a répondu que c'était très difficile à dire: "Certainement des centaines, peut-être plus".
Dans le camp, "il y a des dizaines de milliers d'enfants dont vous ne savez pas d'abord s'ils sont Syriens, Irakiens ou étrangers". "Ils sont avec des adultes dont vous ne savez pas si ce sont leur mère ou pas". "Et pour complexifier la situation, il y a des victimes du groupe État islamique" qui ont pu être enlevées et servir d'esclaves et qui ne peuvent plus prouver leur identité.
Si les secours d'urgence suscitent l'adhésion internationale, "personne n'est vraiment intéressé à mettre en place des structures, des procédures, pour gérer ce problème" des enfants sans parents, a aussi regretté le président du CICR.
La France a rapatrié mi-mars cinq orphelins. Mais sa politique est de ne ramener les enfants qu'au "cas par cas".