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Donald Trump (droite) et Jens Stoltenberg, le 2 avril à la Maison Blanche. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Des progrès formidables ont été réalisés et l'OTAN est beaucoup plus forte", a lancé le président des États-Unis à la Maison Blanche. "Depuis ma prise de fonctions, c'est une montée en flèche", "les gens payent et je suis très heureux", a-t-il ajouté en recevant le secrétaire général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, dans le Bureau ovale. Même si le milliardaire républicain s'attribue la paternité de ce succès, son satisfecit rompt avec plusieurs mois d'attaques de sa part.
Donald Trump n'a eu de cesse de bousculer les Alliés, semblant parfois mettre en cause l'utilité même de l'OTAN et le bien-fondé de son principal pilier, l'article 5 du traité prévoyant qu'en cas d'attaque contre un pays membre, tous les autres volent à son secours.
Il insiste surtout pour un meilleur "partage du fardeau", accusant les pays européens de vivre aux crochets des faramineuses dépenses militaires américaines. Objectif: que chaque gouvernement porte son effort militaire à 2% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2024 au plus tard, conformément à une règle fixée il y a cinq ans. Première visée: l'Allemagne, qui est encore très loin du but, avec 1,5% prévu en 2024.
Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas avait d'ailleurs pris les devants en prévenant lundi 1er avril que les "débats publics sur le partage du fardeau" risquaient de "provoquer l'incertitude au moment où la Russie met à l'épreuve" l'unité de l'OTAN, "encore et toujours".
Mais le président américain n'a pas joué les trouble-fête, comme certains le redoutaient, à la veille d'une réunion de deux jours des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN.
"Quand je suis arrivé, ça n'allait pas", a-t-il redit mardi 2 avril. Mais les Alliés "sont en train de rattraper leur retard", s'est-il réjoui, tout en jugeant toujours la contribution américaine "disproportionnée". "La relation avec l'OTAN est très bonne", a-t-il même assuré, s'attirant les remerciements du secrétaire général.
Ce dernier a rendu un hommage appuyé à son hôte, estimant sur Twitter que "son message sur un plus juste partage du fardeau" avait eu "un vrai impact". Avec un chiffre rond à la clé, pour le plus grand plaisir de Donald Trump: entre son arrivée à la Maison Blanche début 2017 et la fin de cette année, les dépenses supplémentaires des 28 autres pays membres auront atteint 100 milliards de dollars.
"Cela prouve la force de cette alliance", a estimé l'ex-Premier ministre norvégien qui doit prononcer mercredi 3 avril un discours devant le Congrès américain.