Syrie: échantillons disponibles pour analyse, possible retour des experts à Douma

Les échantillons prélevés par les enquêteurs internationaux en Syrie à Douma, cible d'une attaque chimique présumée, devaient être analysés dans des laboratoires à travers le monde, tandis que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) disait "étudier" un retour sur place pour de nouveaux prélèvements.

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Une rue de Douma, le 21 avril.

"Les échantillons prélevés seront envoyés au laboratoire de l'OIAC à Rijswijk (dans la banlieue de La Haye), avant d'être répartis sur plusieurs laboratoires dans le monde certifiés par l'organisation", a indiqué samedi 21 avril l'OIAC, dont le rôle est de débarrasser le monde des armes chimiques. Ses enquêteurs ont finalement pu se rendre samedi 21 avril à Douma et y prélever des échantillons. L'OIAC "va étudier les prochaines étapes, y compris une autre possible visite à Douma", a-t-elle ajouté.

La mission des enquêteurs était de recueillir des "échantillons chimiques, environnementaux et biomédicaux", d'interroger des victimes, des témoins, des personnels médicaux et peuvent même participer à des autopsies, a expliqué l'OIAC. Ils devaient aussi chercher aussi des preuves montrant si le site a été altéré, selon des experts.

"Des échantillons d'autopsie, s'ils sont disponibles, peuvent fournir des preuves inestimables: des agents neurotoxiques peuvent être trouvés sur de nombreux organes", a assuré Alastair Hay, professeur de toxicologie environnementale à l'université de Leeds.

L'OIAC a pour mandat de déterminer un éventuel recours à des armes chimiques, mais non d'en identifier les auteurs. Moscou avait dévoilé un peu plus tôt cette visite de terrain, disant attendre "l'enquête la plus impartiale possible", selon le ministère des Affaires étrangères.

Une semaine jour pour jour après le drame de Douma, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni avaient bombardé des installations militaires de la Syrie. Ces frappes étaient d'une ampleur sans précédent depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011.


AFP/VNA/CVN

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