Syrie : Ankara, Moscou et Téhéran cherchent à éviter le pire à Idleb

La Turquie, la Russie et l'Iran, principaux acteurs internationaux dans le conflit en Syrie, se sont engagés lundi 16 septembre à éviter une nouvelle détérioration de la situation humanitaire dans le bastion opposante d'Idleb et d'y protéger la population civile.

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De gauche à droite : le président iranien Hassan Rohani, ses homologues turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine avant un sommet à Ankara le 16 septembre.

Les promesses sur ont figuré dans un communiqué conjoint publié à l'issue d'un sommet à Ankara qui a réuni les présidents turc Recep Tayyip Erdogan, russe Vladimir Poutine et iranien Hassan Rohani.
Dans le texte, les trois dirigeants ont souligné "la nécessité de faire respecter le calme sur le terrain avec la pleine mise en oeuvre de tous les accords relatifs à Idleb", notamment celui conclu il y a un an par Ankara et Moscou et qui avait permis d'éviter une vaste offensive qui semblait imminente des forces appuyées par la Russie.
Les trois dirigeants se sont en outre dits "alarmés par le risque d'une nouvelle détérioration de la situation humanitaire dans la région d'Idleb en raison de l'escalade continue" et se sont mis d'accord pour "prendre des mesures concrètes afin de réduire les violations". Ils ont en outre exprimé leur "sérieuse préoccupation" face à la "présence accrue" du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda et "réitéré leur détermination" à l'éliminer à terme.
Ils ont aussi convenu "de prendre des mesures concrètes, sur la base des précédents accords, pour assurer la protection de la population civile".
"Rencontre productive"
Il s'agit du cinquième sommet sur la Syrie depuis 2017 entre M. Erdogan, dont le pays soutient l'opposition syrienne, et MM. Poutine et Rohani, garants de Damas. "La rencontre a été très productive et s'est soldée d'un succès", s'est félicité M. Poutine qui avait souligné en ouverture la nécessité de poursuivre "une lutte sans compromis contre les terroristes en Syrie".
Au moment où la victoire de Bachar al-Assad semble de plus en plus acquise, la priorité pour Ankara est de se prémunir d'un nouvel afflux massif de réfugiés en provenance d'Idleb, dans le Nord-Ouest de la Syrie.
Malgré des appels à un cessez-le-feu durable, cette zone, où vivent environ 3 millions de personnes, est sous le coup d'une offensive du régime syrien. Ankara y dispose, en vertu d'un accord conclu l'année dernière avec Moscou, de douze postes d'observation dont l'un est désormais encerclé par les troupes de Damas.
Des frappes sporadiques se poursuivent à Idleb, malgré un fragile cessez-le-feu décrété le 31 août, à l'issue de quatre mois de bombardements, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le sommet a eu lieu alors que la Turquie et les
États-Unis s'efforcent de créer une zone tampon à l'est de l'Euphrate qui séparerait la frontière turque des zones syriennes contrôlées par une milice kurde, appuyée par Washington mais considérée comme "terroriste" par Ankara.

AFP/VNA/CVN

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