>>JO-2020 : surf, skate et escalade prennent leurs quartiers olympiques
>>Vendée Globe : Thomson accélère après voir cédé du terrain
Le Brésilien Lucas Chianca lors de l'épreuve de surf grosses vagues de Nazaré au Portugal, le 10 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Brésil a été à l'honneur sur la côte portugaise avec également la meilleure performance féminine décernée à Maya Gabeira, détentrice du record du monde (22,4 m en février 2020), lors du rendez-vous organisé par la World Surf League (WSL).
Alertée par les prévisions météo qui promettaient des vagues immenses, la WSL avait battu le rappel il y a quelques jours, invitant 18 surfeurs parmi les meilleurs de la planète pour une journée unique de fortes sensations.
Le public a également répondu à l'appel des réseaux sociaux et ce sont des centaines de personnes qui étaient amassées sur les bords de côtes, posées là presque comme des tribunes. Un point de vue exceptionnel, sublimé par la présence d'un phare rouge, qui a fortement contribué à la renommée de ce spot, sorti de l'anonymat en 2011 avec des performances signées Garett McNamara.
Sur des vagues incroyables qui ont oscillé tout au long de la journée entre 12 et 15 mètres, les surfeurs ont livré un super show, avec en guest-star Lucas Chianca, impressionnant sur une vague robuste qu'il a surfée jusqu'à ce qu'elle aille mourir, évitant avec habilité de se la prendre sur la tête, ne flanchant jamais et profitant même d'un début de tube.
"Je me sens vraiment bien ! J'ai fait le job comme il le fallait. Aujourd'hui, on a pu mieux performer parce que les vagues étaient un peu plus petites que la dernière fois (mi-décembre)", a expliqué Chianca, joint par l'AFP, avant de filer pour Hawaï rejoindre sa femme enceinte.
Déferlantes
Chianca a vécu une journée quasi parfaite à Nazaré, où les vagues déferlent à un rythme hallucinant d'octobre à mars, grâce à une faille de 5 km de profondeur.
Le Brésilien a fait équipe avec le Portugais Nic von Rupp. Selon le règlement de cette compétition, les 18 surfeurs sont divisés en neuf équipes de deux surfeurs, l'un et l'autre se tractant mutuellement (l'épreuve se joue en tow-in: le surfeur est lancé sur la vague par un jet-ski). Chianca et von Rupp ont aussi été distingués avec la meilleure performance par équipe.
Les meilleurs surfeurs de gros s'étaient retrouvés dès 10h00 (heure française) jeudi matin 10 février, malgré un brouillard persistant qui a troublé la visibilité. Les neufs tandems, divisés en trois groupes, ont eu deux sessions pour s'exprimer au mieux.
Maya Gabeira, l'une des reines de Nazaré, a dominé son sujet sans avoir à rivaliser cette fois avec l'autre grande star des grosses vagues, la Française Justine Dupont, qui s'est blessée à la cheville gauche en terminant sa vague lors de sa première session. Conduite à l'hôpital, elle a subi des examens pour déterminer s'il s'agissait d'une fracture ou non.
"Nazaré propose des choses vraiment magnifiques avec des vagues en mouvement permanent mais il ne faut pas oublier aussi à quel point cela peut être dangereux", a rappelé le Portugais Joao Macedo, quelque peu impressionné par la démonstration "incroyable" de Chianca.
McNamara, présent à Nazaré jeudi, voyait plutôt l'Australien Jamie Mitchell tirer son épingle du jeu. "Je mettrais bien une pièce sur Jamie", avait lancé à mi-parcours McNamara. Mitchell a fini deuxième.
Les compétitions de surf de grosses vagues, sous l'égide de la WSL, reviendront l'hiver prochain (entre novembre 2022 et mars 2023) avec une épreuve à Nazaré et une à Hawaï, sur le spot de Jaws.
AFP/VNA/CVN