>> Soudan : le nombre de déplacés dépasse les 7,4 millions
>> Le conflit au Soudan fait plus de 13.000 morts depuis le 15 avril dernier
Un camp de réfugiés soudanais à Adré dans l'Est du Tchad. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La guerre fait rage depuis le 15 avril 2023 entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire.
Le conflit a fait entraîné la mort de plus de 13.000 personnes, selon un bilan très sous-estimé de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled).
Le "conflit brutal au Soudan" a fait "près de 8 millions" de déplacés, a indiqué dans un communiqué Filippo Grandi, en déplacement en Ethiopie, en appelant "à un soutien urgent (...) pour répondre à leurs besoins".
"Sans un soutien supplémentaire des donateurs, il sera extrêmement difficile de fournir l'aide indispensable à ceux qui en ont le plus besoin", a-t-il déclaré.
"J’ai entendu des histoires déchirantes de perte de famille, d’amis, de foyer et de moyens de subsistance, mais au milieu de ce désespoir, j’ai également vu la détermination des réfugiés à aller de l’avant, si on leur donne le soutien et l’opportunité", a affirmé M. Grandi.
Au 21 janvier, le nombre de personnes déplacées s'élevait à 7,6 millions, dont environ la moitié d'enfants, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
L'un des six pays voisins du Soudan, l'Éthiopie, a accueilli depuis avril 2023 plus de 100.000 personnes fuyant les combats, selon l'ONU. Celles-ci s'ajoutent aux quelque 50.000 réfugiés soudanais déjà présents dans le pays.
"La semaine dernière, le nombre de nouveaux arrivants au Tchad a dépassé les 500.000 depuis avril dernier et, au Soudan du Sud, 1.500 personnes en moyenne traversent quotidiennement le pays", a ajouté le HCR dans un communiqué.
Selon Ocha, au 21 janvier, près de 517.000 personnes ont traversé la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud depuis avril dernier.
Les efforts diplomatiques pour des négociations de paix, notamment des États-Unis, de l'Arabie saoudite et, plus récemment, de l'organisation est-africaine Igad, ont jusque-là échoué.
AFP/VNA/CVN