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Une vue de la technolopole Sophia Antipolis sur la Côte d'Azur française, le 13 mars |
Bâtie ex nihilo au milieu d'une garrigue sans route, ni eau, ni électricité, où l'on chassait le perdreau et la grive, la technopole se présente comme une succession de petits immeubles d'allure impersonnelle, au milieu d'une pinède parcourue de joggeurs et fléchée de pancartes parfois en anglais. Rares sont les réalisations architecturales marquantes.
Mais le plus important ne se voit pas: la matière grise et les brevets déposés. Le salarié type de Sophia Antipolis a une formation supérieure, des collègues étrangers (60 nationalités sont représentées) et il travaille 15% de plus qu'à Paris car il peut partir en week-end plus vite, affirme le syndicat mixte Symisa qui supervise les mètres carrés disponibles.
À Sophia Antipolis, les tailles d'entreprises sont variées, du numéro un mondial de la réservation de voyage Amadeus aux petites start-ups.
Les laboratoires sont privés ou publics, comme l'Inria, l'Institut national de recherche dédié aux sciences du numérique, dont certains chercheurs ont participé à la création du web.
La technopole brasse aujourd'hui 5,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel.
En un demi-siècle, elle s'est construite avec des hauts et des bas, mais engrange 1.000 créations nettes d'emplois par an depuis cinq ans. "On a plus un problème de gestion de croissance" que l'inverse, assure le maire d'Antibes, Jean Leonetti, du parti Les Républicains.