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du Brexit jusqu'au 31 octobre
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À une quinzaine de jours des élections européennes, les chefs d'État et de gouvernement auront à cœur d'afficher une image d'unité des États membres. Et d'éviter de parler du départ britannique, qui a accaparé bon nombre de leurs derniers sommets.
"Il y a une volonté collective de ne pas parler du Brexit", dont la date butoir a été repoussée au 31 octobre, et de "reprendre en main l'agenda européen", a expliqué la présidence française.
La date choisie du jeudi 9 mai correspond à l'anniversaire de la déclaration prononcée par le Français Robert Schuman en 1950, où il proposa la création d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), l'ancêtre de l'UE.
Dans la petite ville montagneuse de Transylvanie, les 27 devraient se contenter plus modestement jeudi d'approuver "10 engagements" dans une courte déclaration, qualifiés de "10 commandements" par un diplomate européen ironique.
Ces grands principes devraient inclure la promesse de défendre une Europe unie, "de l'Est à l'Ouest, du Nord au Sud", dont les membres seront toujours "solidaires entre eux en cas de besoin".
Succession de Juncker
Certains dirigeants mettront l'accent sur des thèmes particuliers, comme Emmanuel Macron avec l'environnement. La France, avec une coalition de sept autres pays, va ainsi plaider pour un objectif de neutralité carbone en 2050 au niveau européen.
Ce ne sera "pas un sommet de décisions exceptionnelles", il servira de préliminaire pour préparer le "nouvel agenda stratégique de l'UE jusqu'en 2024", qui devra être bouclé dans les prochaines semaines, a indiqué un haut responsable européen.
"Mais il est assez difficile de discuter du futur agenda stratégique sans toucher à la question du renouvellement des dirigeants des institutions", a-t-il admis.
Le sommet informel de Sibiu devrait ainsi permettre de poser les premiers jalons de la course aux présidences, qui va commencer avec celle du Parlement européen à l'issue des élections prévues du 23 au 26 mai.
Mais c'est surtout la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne qui occupe les esprits, et qui fait déjà l'objet de bras de fer.
L'élection du nouveau chef de l'exécutif bruxellois se fera par un vote du Parlement européen, qui tient à tout prix à ce qu'il soit à nouveau choisi parmi les chefs de file désignés par les différentes familles politiques pour les européennes.