Une conférence intitulée «Situation réelle et solutions pour se dégager des difficultés et développer l’industrie automobile au Vietnam» s’est tenue à Hanoi le 27 septembre, dans le cadre du 8e salon de l’automobile «Vietnam Motor Show 2012».
«Le marché de l’automobile du Vietnam a enregistré une croissance régulière entre 2006 et 2009. Mais depuis 2010, le secteur est en crise. Deux principales raisons à cela : la crise économique et les taxes appliquées par le gouvernement», a souligné Pham Anh Tuân, chef adjoint du Département de l’industrie lourde du ministère de l’Industrie et du Commerce.
La conférence «Situation réelle et solutions pour se dégager des difficultés et développer l’industrie automobile au Vietnam» s’est tenue le 27 septembre à Hanoi.
De plus, les politiques fiscales changent souvent ces dernières années, avec des conséquences notoires sur le prix des véhicules. Selon les participants, les voitures vendues au Vietnam sont plus chères que partout ailleurs dans le monde. Autre obstacle : les infrastructures routières, insuffisantes en rapport au nombre de véhicules en circulation, avec pour conséquence d’importants embouteillages, surtout à Hanoi et Hô Chi Minh-Ville.
L’industrie auxiliaire n’est également pas assez développée. Pour une entreprise vietnamienne opérant dans ce secteur, on compte cinq entreprises indonesiennes, huit malaisiennes, et 50 thaïlandaises. Et, de surcroît, elles sont moins compétitives que celles des pays de l’ASEAN - Thailande et Indonesie en tête -, avec des produits vendus plus chers... Par conséquent, faute de débouchés suffisants, les investissements dans la production des pièces détachées se font au compte-goutte.
Besoin de politiques stables
Pour les pays en développement comme le Vietnam, où le pouvoir d’achat des ménages augmente régulièrement, l’industrie automobile ne devrait - en théorie - pas avoir trop de difficultés à se développer.
En effet, de nombreux Vietnamiens désirent posséder une voiture, considérée comme un véhicule synonyme de confort. Cependant, les prix et les conditions de circulation - et de stationnement - les font le plus souvent renoncer à une telle acquisition.
D’après Pham Anh Tuân, le gouvernement doit appliquer des politiques stables sur le long terme, en prônant par exemple le développement de ce secteur, de l’industrie auxiliaire, des infrastructures routières, etc.
Laurent Charpentier, président de l’Association des constructeurs automobiles du Vietnam, a déclaré que «le Vietnam doit proposer des politiques pour attirer des investisseurs dans ce secteur, ainsi que permettre aux concessionnaires automobiles de pénétrer plus facilement le marché vietnamien».