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Photo prise le 26 septembre lors d'une séance photo à Paris. Elle montre le nouveau PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, nommé le 9 octobre à ce poste. |
L'"agitation" actuelle à la SNCF "témoigne de la préoccupation des salariés" alors que le groupe public a connu ces derniers temps "beaucoup de choses en matière de réorganisation et de réformes structurantes", reconnaît M. Farandou. "Je l'entends".
"Je veux renouer le fil. Il ne peut pas y avoir un bon service aux clients s'il n'y a pas une paix sociale dans l'entreprise", a-t-il relevé, annonçant des rencontres "au plus vite" avec les quatre principaux syndicats.
En revanche, "la loi s'impose à tous", a-t-il rappelé, jugeant "inacceptables" les récents mouvements qui ont débordé les organisations syndicales - une référence à la mobilisation dans le centre de maintenance des TGV Atlantique ayant succédé à des arrêts de travail, au nom de la sécurité, après l'accident d'un TER dans les Ardennes.
Plus généralement, le nouveau patron du groupe public - qui y travaille depuis 1981 - entend "(s')autoriser une période de redécouverte de l'entreprise".
Jean-Pierre Farandou, qui a succédé vendredi à Guillaume Pepy à la tête de la SNCF, se donne "un an" pour définir le nouveau projet d'un groupe qui devient une société anonyme le 1er janvier.
"Il faut mettre ou remettre les organisations syndicales à bord. Tout comme les salariés", a-t-il martelé, prônant une gestion plus décentralisée.
Aux trois grands programmes légués par Guillaume Pepy sur la sécurité, la ponctualité et l'information aux voyageurs, M. Farandou entend ajouter "la place de l'humain dans l'entreprise".
"Chaque cheminot doit savoir qu'il y a sa place aujourd'hui et demain. Il doit être partie prenante du projet de transition ferroviaire. Emploi, qualité de vie au travail, relations sociales : je vais demander à chaque grand patron opérationnel de prendre un peu de recul pour mieux appréhender la dimension sociale de son entité".
S'il ne peut amender fortement le budget 2020, M. Farandou annonce un "correctif " sur les conditions de vie au travail.
"Je veux que l'on améliore tous ces petits irritants du quotidien des cheminots. Je souhaite par exemple que dans le budget, des enveloppes soient prévues pour rénover les locaux qui en ont besoin", a-t-il indiqué.
Dans ce premier entretien après sa prise de fonctions, très clairement destiné avant tout au personnel de la SNCF, Jean-Pierre Farandou évoque néanmoins aussi une demande récurrente des voyageurs : "plus de personnel au guichet", car, dit-il, "il ne faut pas que l'effort de productivité se fasse au détriment des attentes des clients".
"Je vais donner la consigne qu'au plus tard à l'été prochain, la durée maximale des queues aux guichets ne dépasse plus trente minutes", a-t-il exposé au JDD.
AFP/VNA/CVN