>>Singapour abaisse sa prévision de croissance
d'égouts souterrains collectera les eaux usées des ménages, usines et les acheminera vers des stations d'épuration. |
Le pipeline, surnommé "autoroute souterraine", mesure trois à six mètres de diamètre et est enterré à une profondeur de 35-55 mètres. Il collectera les eaux usées des ménages, usines et les acheminera vers des stations d'épuration, qui seront principalement utilisées à des fins de refroidissement industriel et de climatisation.
"Pour nous, à Singapour, les eaux usées est une source d'eau utile. Nous n'en perdons pas une goutte", a déclaré Ng Joo Hee, directeur général de la Commission des services publics.
D’environ 90 km de longueur, le réseau d'égouts souterrains, dont l'achèvement est prévu en 2025, devrait accroître de 40% la part des eaux usées recyclées dans la demande totale en eau à Singapour.
Le gouvernement espère répondre à 85% de la demande en matière de recyclage des eaux usées et de dessalement de l'eau de mer d'ici 2060.
Singapour, pays pauvre en eau, investit massivement pour augmenter son taux d’autosuffisance en eau pour réduire son dépendance au pays voisin, la Malaisie, qui lui fournit traditionnellement une grande partie de son eau. L'accord sur l'eau conclu en 1962 entre les deux pays donne à Singapour le droit d'obtenir 250 millions de gallons d'eau par jour provenant de la rivière Johor, au prix de 0,03 ringgit (0,7 cent) pour 1.000 gallons.
Le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, qui est revenu au pouvoir en mai 2018, a demandé de relever le prix de vente d’eau pour Singapour, en déclarant qu'"un pays riche ne peut pas acheter de l'eau à des prix aussi déraisonnables".
Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord sur le prix. Si les relations entre les deux voisins parfois épineux se détérioraient, la Malaisie pourrait réduire l'approvisionnement en eau de Singapour.
VNA/CVN