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Une personne prend des bulletins de vote pour voter aux sénatoriales, le 24 septembre à l'Hôtel de Ville de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Parti socialiste a plutôt bien résisté après ses cuisantes défaites à la présidentielle et aux législatives de juin et le PCF, qui semblait menacé, est en mesure de conserver son groupe à la Haute assemblée.
À l'issue d'un scrutin marqué par un fort renouvellement, 97 nouveaux élus sur les 171 renouvelables devraient faire leur entrée début octobre au Palais du Luxembourg.
"Les grands électeurs ont conforté la majorité sénatoriale", a annoncé le président du Sénat Gérard Larcher (LR), promettant "une majorité exigeante et positive".
Le président du Sénat, Gérard Larcher, le 17 novembre 2016 au Palais du Luxembourg, à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Principaux bénéficiaires du scrutin, Les Républicains comptent désormais 159 sénateurs, soit 17 de plus que dans le Sénat sortant, selon des sources concordantes. L'UDI en compte 50 (+8) et 4 non inscrits portent la majorité sénatoriale à 213 élus de la droite et du centre.
LREM perd deux sièges avec 27 élus. Les socialistes limitent les dégâts et reviendront à 79 au Sénat (-7). Avec 12 élus, les communistes perdent 6 sièges et les radicaux du RDSE en perdent 4 avec 12 élus également. Les écologistes n'ont plus que 4 élus.
Forte déception en revanche du côté de La République en marche, qui n'a pas réussi à s'imposer au Sénat. "Nous allons travailler à construire des majorités d'idées en rassemblant le plus possible de sénateurs autour des réformes que nous portons pour transformer notre pays", a réagi le parti du président.
Si Emmanuel Macron s'est gardé de commenter les résultats, son entourage a jugé auprès de l'AFP que le résultat était "sans surprise" et "la conséquence arithmétique des élections de 2014 et 2015".
"Peut-être que la barre avait été fixée trop haut", a déploré un macroniste dans une critique voilée du président du groupe LREM au Sénat, François Patriat.
Au PS, l'heure est au soulagement. "Ce soir, le PS est au Sénat la première force d'opposition de gauche", s'est félicité le député Luc Carvounas pour qui le scrutin marque aussi "le retour du clivage gauche-droite".
"Déjà au moins 10 sénateurs élus/réélus : face à , nous continuerons d'être la voix du peuple au" ont tweeté les élus communistes. Réélu à Paris, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent tablait sur "11 à 13" élus à l'arrivée.
Le FN ne remporte aucun nouveau siège mais enregistre une "vraie augmentation en voix", a analysé sa présidente Marine Le Pen.
LREM paie les difficultés de l'exécutif
À Paris, le PS a bien résisté en conservant quatre sièges, le même nombre que LR, qui progresse au détriment des centristes.
Seule ministre du gouvernement Philippe en position éligible, Jacqueline Gourault (LREM/MoDem) a été réélue dans le Loir-et-Cher.
Favori et seul candidat à sa succession, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) est réélu dans les Yvelines. Les ex-ministres socialistes Laurence Rossignol, André Vallini et Patrick Kanner ont été élus dans l'Oise, l'Isère et le Nord.
Le collège de 76.359 grands électeurs issus largement des municipales de 2014 remportées par la droite, plaçait de fait Les Républicains et les centristes en position de force.
Mais LREM d'Emmanuel Macron semble payer les premières difficultés du quinquennat et l'inquiétude des élus confrontés aux décisions du gouvernement impactant les finances des collectivités territoriales.
Les élus locaux qui constituent l'essentiel des grands électeurs "ont besoin d'une relation confiance et de respect avec l'exécutif", qui a "parfois manqué ces derniers temps", a observé M. Larcher.
Le Sénat reprendra ses travaux le 2 octobre, avec l'élection de son président, qui sera sans surprise le sortant Gérard Larcher.
Élections sénatoriales, mode d'emploi et candidats. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le nombre de groupes parlementaires -six- pourrait évoluer en fonction des tractations entre élus. Des sénateurs LR ont déjà déposé les statuts d'une association, première étape vers la constitution d'un groupe de "Constructifs" à l'image de celui créé à l'Assemblée.
À gauche, une scission du groupe socialiste entre pro-Macron et ceux qui refusent tout aligneme
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