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Capture d'écran le 23 septembre 2017 de la chaîne iranienne IRIB montrant le lancement d'un missile Khoramshahr dans un endroit non précisé. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'Iran vient de tester un missile balistique capable d'atteindre Israël. Ils travaillent aussi avec la Corée du nord. Nous n'avons pas vraiment un accord !", a tweeté samedi 23 septembre le président américain.
Téhéran avait annoncé plus tôt samedi 23 septembre avoir testé "avec succès" un nouveau missile d'une portée de 2.000 kilomètres. Cette capacité permet en théorie d'atteindre Israël, l'ennemi juré de l'Iran, et les bases américaines dans la région.La télévision d'État a diffusé des images du lancement du missile Khoramshahr et d'autres prises depuis l'intérieur de l'appareil.
La date du test n'a pas été communiquée mais vendredi 22 septembre, lors de la présentation du missile pendant le défilé militaire marquant le déclenchement de la guerre par l'Irak contre l'Iran en 1980, un responsable iranien avait indiqué qu'il serait "opérationnel dans un avenir proche".
Cette annonce intervient dans un climat très tendu entre l'Iran et les États-Unis, le président Donald Trump menaçant de sortir son pays de l'accord sur le nucléaire que Washington a signé en 2015 avec Téhéran conjointement avec l'Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie.
L'accord nucléaire n'interdit pas les activités balistiques de l'Iran mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui l'a entériné, demande à l'Iran de ne pas mener d'activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires.
Les responsables iraniens affirment que leur pays n'a pas de programme pour fabriquer des armes nucléaires.
"Provocation"
Le président iranien Hassan Rohani lors d'une parade militaire, le 22 septembre 2017 à Téhéran. |
"Le missile Khoramshahr, d'une portée de 2.000 km, peut transporter plusieurs têtes conventionnelles pour frapper plusieurs cibles à la fois", a dit le général Amir Ali Hadjizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, cité vendredi par Irna.
Selon des responsables iraniens, la République islamique possède la technologie nécessaire pour augmenter la portée de ses missiles, pour le moment limitée à 2.000 km.
Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a dénoncé samedi 23 septembre une "provocation" et "l'ambition de l'Iran à devenir une puissance mondiale pour menacer les pays du Moyen-Orient et les États démocratiques dans le monde".
"La France est extrêmement préoccupée par le tir de missile", a de son côté indiqué le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué. Paris "demande à l’Iran de cesser toute activité déstabilisante dans la région et de respecter toutes les dispositions de la résolution 2231, y compris l’appel à ne pas procéder à ce type d’activités balistiques", poursuit le Quai d'Orsay.
Vendredi 22 septembre, le président Hassan Rohani avait déjà affirmé que l'Iran refusait de limiter son programme balistique.
"Que vous le vouliez ou pas, nous allons renforcer nos capacités militaires, nécessaires en matière de dissuasion. Non seulement nous allons développer nos missiles mais aussi nos forces aériennes, terrestres et maritimes. Pour défendre notre patrie, nous ne demanderons la permission à personne", a dit M. Rohani lors du défilé militaire.
L'accord de 2015 est censé garantir le caractère strictement civil et pacifique du programme nucléaire iranien, en échange de la levée progressive des sanctions contre Téhéran.
AFP/VNA/CVN