Séisme au PSG : Tuchel vers la sortie, Pochettino en approche

Exit Thomas Tuchel, tremblement de terre à Paris : après deux saisons et demie et une finale perdue de Ligue des champions, le PSG s'est offert jeudi 24 décembre une révolution inattendue en évinçant l'entraîneur allemand, selon plusieurs médias, pour introniser un ancien du club, l'Argentin Mauricio Pochettino.

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L'entraîneur allemand du PSG, Thomas Tuchel au Camp des Loges le 29 avril 2019 à Saint-Germain-en-Laye.
Photo : AFP/VNA/CVN

Annoncé par L'Équipe, RMC et le journal allemand Bild, ce limogeage n'a été ni confirmé ni infirmé par le club qui a dit n'avoir "aucune idée" sur le timing d'une communication officielle.

"Nous ne pouvons pas à ce stade faire de commentaires sur ce sujet", a indiqué un porte-parole du PSG.

Le succès contre Strasbourg (4-0), mercredi 23 décembre, semblait pourtant promettre des vacances sereines, rejetant à l'arrière-plan les rumeurs de mésentente persistante entre Thomas Tuchel, 47 ans, et son directeur sportif Leonardo. Quelques heures plus tard, c'est un séisme!

À la veille de Noël, voilà Tuchel prié de faire ses valises, alors que la qualification pour les 8es de la C1, arrachée de haute lutte cet automne, laissait entrevoir son maintien jusqu'à la fin de son contrat expirant en juin. Dans les négociations nécessaires pour rompre ce bail, le PSG pourrait devoir débourser 7 millions d'euros, selon le quotidien Le Parisien.

"J'ai été surpris. Je pense que personne ne s'y attendait", a réagi Edris Ben Jemaa (23 ans), supporter parisien interrogé par l'AFP, qui s'est dit perplexe sur le profil de Pochettino, au palmarès vierge de tout trophée malgré une finale de Ligue des champions atteinte en 2019 avec Tottenham.

"D'un côté, bon on se dit que peut-être tactiquement, il va faire de bonnes choses au PSG. Mais d'un autre côté, on se dit qu'il n'a pas gagné", a-t-il rappelé.

Selon des informations des chaînes RMC et Téléfoot, Pochettino, libre depuis son éviction de Tottenham (2014-2019), est attendu pour prendre sa place à la reprise de l'entraînement, le 3 janvier prochain.

Comme l'Allemand, l'Argentin avait été démis de ses fonctions chez les Spurs, en novembre 2019, cinq mois après avoir atteint, et perdu contre Liverpool (2-0), la première finale de C1 de l'histoire du club londonien.

Manque de reconnaissance

De la même génération que "TT", Pochettino a un avantage : contrairement à l'Allemand, ce bâtisseur adepte de beau jeu et d'un pressing intense jouit d'une grande popularité auprès des supporters. Il a joué deux ans et demi comme défenseur central au PSG, entre 2001 et 2003, laissant l'image d'un capitaine irréprochable.

"C'est vrai que cela me plairait d'être l'entraîneur du PSG", a déclaré Pochettino en 2016 au micro de la radio RMC. "Ça fait partie de mes rêves."

L'entraîneur du PSG, Thomas Tuchel, avec son attaquant vedette Kylian Mbappé, lors d'un match contre Rennes, le 27 janvier 2019 au Parc des Princes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Tuchel s'est lui toujours plaint d'un manque de reconnaissance. Dans un entretien à la chaîne allemande Sport1 diffusé mercredi 23 décembre, il concédait se sentir "un peu triste ou fâché" devant un tel désamour, alors qu'il a remporté les quatre trophées nationaux la saison dernière.

Il expliquait aussi les à-côtés qu'exigeait son poste : "Durant les six premiers mois, je me suis demandé : suis-je toujours un entraîneur ou un politicien du sport, un ministre des Sports ?"

"C'était une blague en allemand", s'est-il défendu en conférence de presse dans la soirée. Une incompréhension de plus qu'il pourrait avoir payé cher...

Ces incompréhensions font partie de son héritage contrasté, avec six trophées et quelques casseroles.

"Remontada" bis

D'un côté, l'entraîneur chaleureux, fin tacticien et proche de ses joueurs, qui a redonné le sourire à la superstar Neymar, en froid avec son prédécesseur Unai Emery. Le fameux "spirit" qui lui tenait à cœur, a été l'un des moteurs de l'épopée de Lisbonne, jusqu'à la finale perdue contre le Bayern (1-0).

De l'autre côté, le Souabe reste l'homme de la "remontada" bis subie face à Manchester United en mars 2019, avec un 8e retour de C1 perdu à domicile (3-1, aller : 0-2). "Mon pire souvenir", a-t-il concédé plus tard.

Dernièrement, sa passe d'armes avec le directeur sportif Leonardo au sujet du mercato, qui lui a valu un recadrage en public de la part du dirigeant, a donné l'image d'un entraîneur isolé.

Le début de saison mitigé a fini par faire pencher du mauvais côté la balance. Du "clasico" perdu contre Marseille (1-0) en septembre, à la défaite face à Lyon (1-0) en décembre, le PSG a vécu quatre mois difficiles, pollués par les nombreuses blessures.

Troisième de Ligue 1, à un point du leader Lyon, il reste cependant dans les clous pour un 10e titre de champion de France. Il est aussi favori pour le 8e de finale de C1 à jouer contre le FC Barcelone de Lionel Messi, en février et mars. Mais ça devrait être sans Thomas Tuchel.

AFP/VNA/CVN

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