>>L'ASEAN+3 s'engage à renforcer la sécurité financière
Vue du 4e Forum international des sociétés de gestion des biens publics, le 15 novembre à Hanoï. |
Des représentants de la Chine, du Kazakhstan, de la République de Corée, de la Thaïlande et du Vietnam ont participé au forum organisé par DATC (Debt and Asset Trading Corporation), le ministère des Finances et la Banque asiatique de développement (BAD).
Le gouvernement vietnamien a accordé une grande attention au travail de traitement des dettes, mené simultanément avec la mise en œuvre synchrone de la restructuration des établissements de crédit et des entreprises d’État, a fait savoir le vice-ministre des Finances Huynh Quang Hai. L’objectif consiste à garantir le développement stable et durable du système bancaire et financier et de contribuer à la stabilité du système financier national.
Selon le vice-ministre, afin de contribuer au renforcement de la sécurité financière nationale, le gouvernement a pris de nombreuses mesures importantes régissant la création, l’organisation, la cessation des activités de divers types d’entreprises en général et des établissements de crédit en particulier, ainsi que l’établissement et la réalisation des transactions civiles et commerciales.
Traitement des prêts non performants
En outre, l’Assemblée nationale et le gouvernement ont promulgué en temps opportun des résolutions et des décrets visant à soutenir et à améliorer le traitement des prêts non performants. Parmi les outils de traitement de dettes au Vietnam figurent DATC et VAMC (Vietnam asset management company).
Selon les experts, les prêts non performants dans les banques commerciales vietnamiennes ne sont pas un problème émergent, mais un résultat accumulé depuis plusieurs années. Le fardeau des prêts non performants des banques sur l’économie est énorme et a un impact direct sur la sécurité financière nationale.
Une banque doit conserver un bas niveau de créances douteuses si elle souhaite prospérer sur le long terme et pouvoir ainsi continuer à réaliser des bénéfices en accordant des prêts. Lorsque la valeur des prêts non performants dépasse un certain niveau, la rentabilité de la banque est entamée, car elle perçoit moins d’intérêts de ses crédits. Les banques doivent mettre de l’argent de côté, sous forme de provisions, afin de constituer un filet de sécurité au cas où elles devraient déprécier ou abandonner un prêt.
En raison de la perte de revenus et des provisions constituées en lien avec le scénario le plus défavorable, la banque dispose de moins de ressources pour octroyer de nouveaux prêts, ce qui réduit encore ses bénéfices.
Selon le directeur général adjoint de DATC, Pham Manh Thuong, la croissance économique aidera les entreprises à récolter les fruits de leurs activités, les investisseurs à réaliser des bénéfices, et à chaque particulier et à chaque groupement à augmenter leurs revenus. Cela améliore la solvabilité des emprunteurs et réduit le niveau de créances douteuses des banques.
Une banque détenant trop de créances douteuses ne peut accorder le crédit nécessaire aux entreprises qui souhaitent investir et créer des emplois. Lorsque cette situation concerne de nombreuses banques pour des volumes importants, l’économie est affectée globalement ainsi que ses différentes composantes. La baisse de l’investissement dans les entreprises et la diminution des créations d’emploi ralentissent la croissance.
Selon Lê Viêt Dung, chef adjoint de l’unité de supervision générale de la Commission nationale de surveillance financière (NFSC), les créances douteuses nuisent à la sécurité du système des établissements de crédit, à la stabilité macroéconomique et au système financier.
Il a dit que la plupart des établissements de crédit au Vietnam ont élaboré un plan de traitement des prêts non performants pour la période 2017-2018 et qu’ils devraient en 2018 traiter environ 20 à 30% des prêts considérés comme non performants par la Résolution N°42/2017/QH14 de l’Assemblée nationale, chiffre qui serait ramené à moins de 3% en 2020.
VNA/CVN