SEA Games 31, une version miniature des Jeux olympiques et asiatiques

Le Vietnam a l’ambition de faire des SEA Games 31 l’édition la plus singulière de son histoire, en les transformant en version miniature des Jeux olympiques et asiatiques.

>>Lancement des SEA Games 31 à Hanoï

>>Les SEA Games 31 comprendront 40 disciplines de compétition

Cérémonie de lancement des SEA Games 31 organisée le 21 novembre à Hanoï.
Photo : Thành Dat/VNA/CVN
Photo : Thành Dat/VNA/CVN

La liste des 40 disciplines figurant dans le calendrier des compétitions des 31es Jeux d’Asie du Sud-Est (SEA Games 31) a officiellement été dévoilée lors d’une audioconférence du Conseil des Jeux d’Asie du Sud-Est organisée à la mi-novembre à Hanoï.

La qualité avant tout

"Nous organiserons toutes les épreuves de ces disciplines et aucun ensemble de médailles ne manquera, ce qui constituera une première historique pour ces jeux. L’objectif est de s’approcher des critères d’organisation des deux plus grands rendez-vous sportifs de niveau mondial et asiatique", a expliqué Trân Duc Phân, chef adjoint du Département général de l’éducation physique et des sports.

Et de continuer : "Les chartes des Jeux olympiques (JO) et asiatiques (ASIAD) donnent des réglementations strictes, notamment celles sur l’organisation des épreuves de chaque sport, tandis qu’aux SEA Games, les pays hôtes ont le droit d’en supprimer ou ajouter quelques-unes. Mais nous ne le ferons pas. Nous nous orientons vers le professionnalisme. La concurrence sera rude. Le but est de promouvoir le développement du sport en Asie du Sud-Est, notamment les disciplines figurant dans le calendrier des compétitions des JO".

Le fait que la délégation vietnamienne parvienne à profiter de l’avantage d’être le pays hôte avec le plus grand nombre d’athlètes engagés pour se hisser en tête aux SEA Games 31 en termes de nombre de médailles suscite actuellement beaucoup d’interrogations. Selon Trân Duc Phân, le nombre de sportifs vietnamiens sera probablement important, mais "nous devrons le calculer en fonction de la situation réelle".

Toutes les épreuves de la natation seront organisées aux SEA Games 31.
Photo : CTV/CVN

Les disciplines où le Vietnam brille habituellement, du moins sur l’arène régionale, bénéficient toujours de gros investissements de la part des instances sportives nationales.

Cependant, "nous ne pourrons pas obtenir de bons résultats dans de nombreuses disciplines où des pays puissants dominent". En Asie du Sud-Est, les performances de la délégation vietnamienne aux JO et ASIAD sont toujours derrière les quatre pays que sont la Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines et  la Malaisie.

"Si toutes les épreuves de chaque sport sont au programme des SEA Games 31, nous devrons affronter un grand défi. En tous cas, nous nous efforcerons d’obtenir une place élevée pour être digne de l’attention de l’État et du gouvernement", a indiqué M. Phân.

Surmonter les difficultés

En vue des prochains SEA Games, JO et ASIAD, le secteur sportif prévoit d’injecter de 500 à 730 milliards de dôngs pendant trois ans pour assurer la formation des entraîneurs et sportifs. Il s’agit d’une partie du projet visant à accueillir les SEA Games 31 qui remplace le programme cible national sur l’entraînement des sportifs supprimé il y a quelques années. Cependant, cette somme est encore modeste par rapport à d’autres pays asiatiques. Par exemple, Singapour injecte chaque année des sommes plusieurs dizaines de fois supérieures.

La nageuse Nguyên Thi Ánh Viên est la sportive bénéficiant le plus d’investissements de la part des instances sportives vietnamiennes, avec 7 milliards de dôngs en trois ans. Mais ce n’est rien comparé au Singapourien Schooling, qui s’est entraîné aux États-Unis à l’âge de 11 ans et a reçu un investissement d’environ 20 à 30 milliards de dôngs par an.

Malgré la pandémie de COVID-19, les meilleurs pays en matière de sports dans la région comme la Thaïlande, l’Indonésie... investissent encore beaucoup d’argent pour rivaliser avec le Vietnam pour la première place des SEA Games 31.

Le secteur sportif a précisé, dans son plan budgétaire soumis au gouvernement, que les sportifs vietnamiens avaient besoin d’être soutenus dans l’entraînement et la participation sportives à l’étranger pour acquérir des sportifs. Cela permettra de réaliser des percées puissantes et de garantir l’amélioration des performances des sportifs.

Il y a un total de trois projets d’investissement. Le premier est l’investissement pour 20 sportifs "de pointe" dans sept disciplines (athlétisme, natation, haltérophilie, tir, gymnastique, cyclisme, escrime). Tous sont capables de remporter des médailles aux JO de Tokyo et ASIAD 2022. Ce financement, d’environ 150 à 210 milliards de dôngs, provient en grande partie de fonds publics. Le reste sera mobilisé auprès du privé.

Le deuxième projet est la formation des talents au niveau local. Quelque 980 sportifs dans 18 disciplines de 19 localités figurent dans la liste. Ils bénéficieront de matériels d’entraînement moderne. Le coût de ce projet est d’environ 300 à 500 milliards de dông, tirés des caisses de l’État, des budgets locaux et d’autres sources.

Le troisième projet est la formation d’entraîneurs, avec un budget d’environ 20 milliards de dôngs.

Le coût total de la mise en œuvre de ces trois projets est estimé à environ 500 à 730 milliards de dôngs. En raison des graves conséquences du COVID-19, le gouvernement est en train de revoir ces financements. S’ils ne sont pas tous approuvés, le secteur du sport espère en obtenir au moins les deux tiers.

Pham Thi Vuong Lu/CVN

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