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Le siège social de Presstalis à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Jeudi 25 janvier, des sources concordantes avaient indiqué à l'AFP que les discussions entre Presstalis, les éditeurs de presse et l'État sur le plan de sauvetage du distributeur de journaux continuaient à progresser, notamment sur la question du financement d'une restructuration de Presstalis. Les éditeurs pourraient augmenter les sommes qu'ils versent à Presstalis, tandis que l'État soulagerait la trésorerie du groupe via un prêt.
Dans un communiqué publié vendredi 26 janvier, l'AADP estime que si un sauvetage de Presstalis "évitera des problèmes immédiats aux marchands de presse" (puisqu'il préservera le groupe d'une faillite qui aurait des conséquences en cascade sur tout le secteur), "les mesures envisagées auront pour conséquence la disparition de nombreux éditeurs et porteront atteinte à la pluralité" de la presse.
L'AADP, qui attribue la responsabilité des difficultés de Presstalis "à la gouvernance de la filière, déficiente et orientée en faveur de quelques éditeurs", préconise "l'immédiate tenue d'une table ronde réunissant tous les représentants des éditeurs et des marchands (de journaux, ndlr) afin de définir ensemble des mesures bien plus efficaces et pérennes pour la filière et la totalité de ses acteurs".
Bercy et le ministère de la Culture avaient confirmé jeudi participer aux discussions sur le sauvetage de Presstalis, et annoncé vouloir réformer la loi Bichet, qui régit depuis l'après-guerre la distribution de la presse en France, pour aider "à restaurer les conditions d'équilibre de la filière".
Méconnu du grand public, Presstalis (les ex-Nouvelles messageries de la presse parisienne ou NMPP) est le premier distributeur de la presse au numéro en France, et achemine 4.000 titres jusqu'à 25.000 points de vente sur tout le territoire.
Sauvé in extremis de la faillite fin 2012 par ses actionnaires éditeurs et l'état, moyennant plusieurs dizaines de millions d'euros d'argent public, et malgré une énième restructuration engagée en 2013, le groupe Presstalis se trouve de nouveau au bord du gouffre, sur fond de chute continuelle des ventes en kiosque et du fait de difficultés internes.