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Le sanctuaire de My Son. |
La préservation du sanctuaire de My Son a débuté dans les années 80. Le programme de coopération Vietnam - Pologne, avec la participation, du côté Vietnam, de l’Institut de préservation et de restauration des vestiges, aura grandement contribué à la sauvegarde de ce patrimoine architectural. Plusieurs tours du sanctuaire de My Son ont ainsi été sauvés grâce à des méthodes de repositionnement et de renforcement des parties effondrées.
Pendant la période 1997-2000, des experts italiens ont mené des études sur les conditions géophysiques, géologiques et hydrologiques du site, mais aussi sur les matériaux et les techniques de constructions des tours. Les résultats obtenus ont permis au gouvernement italien de financer, sous l’égide de l’UNESCO, le projet "Préserver le patrimoine mondial de My Son - Exposé et Atelier d’application des standards internationaux à la restauration des groupes de tours G du sanctuaire de My Son". Les travaux, menés sur une superficie de plus de 1.800 m2, ont révélé plus de 3.000 objets et fragments archéologiques. Les ruines des tours ont aussi été renforcées.
Préservation et restauration du vestige
Entre 2011 et 2015, l’Institut de préservation et de restauration des vestiges a mis sur pied le projet de restauration de la tour E7, un monument typique de l’architecture Kosagrha, avec notamment un toit en forme de bateau. Ce projet a permis la mise en application d’études sur les matériaux et les produits de collage du sanctuaire.
Le projet de préservation et de restauration du sanctuaire de My Son. |
Photo : VOV/CVN |
"Les dix premières années, entre 1980 et 1990, ont notamment porté sur la sauvegarde des vestiges. La restauration du sanctuaire s’est fait en peu plus tard, grâce à d’importants financements", explique l’archéologue Lê Van Minh.
Les principales techniques d’intervention au sanctuaire de My Son auront consisté à restaurer, à repositionner et à renforcer. Selon le directeur du comité de gestion du patrimoine culturel de My Son, Phan Hô, la préservation du vestige se fait de façon cohérente et continue à travers différentes périodes.
"Après son inscription sur la liste des patrimoines culturels mondiaux, My Son a beaucoup changé, constate-t-il. Premièrement, la préservation du site se fait conformément aux règles internationales et à la loi vietnamienne sur les patrimoines. Deuxièmement, My Son attire beaucoup de chercheurs, d’organisations nationales et internationales et de touristes qui se portent à son secours".
Les archéologues sont d’accord pour dire que grâce aux techniques des restaurateurs, l’état des tours s’est beaucoup amélioré en 40 ans, ce qui fait de My Son un haut lieu touristique de la province. Les grands projets ayant contribué à cette réussite sont, entre autres, le projet de construction d’un centre d’exposition et de recherche de My Son, financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le projet de coopération tripartite Italie - UNESCO - Vietnam sur la restauration du groupe de tours G, ou encore le projet de préservation soutenu par le gouvernement indien.
"Nous menons parallèlement la restauration et l’exploitation durable du sanctuaire. Nous mobilisons les investissements des entreprises privées et des agences de voyage pour une exploitation durable des zones tampons", indique le directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Quang Nam, Nguyên Thanh Hông.
Malgré tous ces efforts, force est de constater qu’avec plus de 70 monuments à restaurer, le patrimoine culturel de My Son n’en est encore qu’au début de sa réhabilitation.
VOV/VNA/CVN