>>Ruralité : une formule qui fait mouche à Ninh Binh
Nouvelle ruralité nous conduit cette semaine à Hanoi, et plus précisément à Mai Dinh, une commune du district de Soc Son qui est en train de mécaniser sa production agricole. Le but? Réduire les coûts de production et accroître les bénéfices.
Avant que n’y soit entrepris cet effort de mécanisation, plus des deux tiers de la superficie agricole de la commune de Mai Dinh étaient travaillés à l’ancienne, c’est-à-dire avec des bêtes de trait pour le labour et à la main, lorsqu’il s’agissait de repiquer les rizières... Force est de constater qu’en termes d’efficacité et de rendement, la méthode n’était pas des plus fiables... Apparemement, seuls les peintres du dimanche pouvaient y trouver leur compte!...
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| La mécanisation de l’agriculture s’avère la bonne méthode pour accélérer le développement de la production agricole. |
Conscients du problème, le Centre d’encouragement à l’agriculture de Hanoi et les autorités communales ont décidé d’introduire des machines dans la production agricole, pour le plus grand bonheur des agriculteurs, et notamment de Nguyên Van Bac qui se retrouve aujourd’hui à la tête de 1.800 m2 de rizières, réaménagées en fonction de ce louable effort de modernisation.
«On a pu réduire les forces manuelles. Pour irriger, on n’a plus besoin d’emmener des tuyaux jusque dans les rizières les plus éloignées. L’air de rien, ça fait de belles économies!», indique-t-il.
Selon Lê Dang Minh, qui est le vice-président du comité populaire communal, à Mai Dinh, la mécanisation de la production agricole n’aura coûté qu’un milliard et demi de dôngs pour l’achat de moissonneuse-batteuses de riz, de laboureuses, de herseuses, de repiqueuses, de pompes et de pulvérisateurs d’insecticides. S’agissant des herseuses, il faut savoir qu’elles peuvent traiter 3.600 m2 de rizières en 30 minutes. Quant aux moissonneuses-batteuses, leur utilisation se solde par une réduction de 30% à 40% du coût des travaux.
Mécaniser les travaux agricoles, un impératif
«Pour améliorer le niveau de vie, il faut développer la production. Et pour développer la production, il faut mécaniser les travaux agricoles. Concrètement, à notre niveau, il s’agit d’apporter des aides en termes d’engrais ou de soins phytosanitaires. Quant aux agriculteurs, ils sont organisés en groupes de production», déclare Lê Dang Minh.
Avec la mécanisation, les agriculteurs ne dépensent que 265.000 dôngs par sào, un sào équivalant à 360 m2. Par rapport au coût des méthodes traditionnelles, l’économie réalisée est de l’ordre d’un tiers.
À Mai Dinh, les agriculteurs se sont regroupés en coopérative, ce qui leur permet de gagner du temps, ou plus exactement de libérer du temps qu’ils peuvent exploiter pour d’autres activités économiques.
«Si l’on s’en tient aux critères de nouvelle ruralité, l’objectif est de ne garder que 30% du nombre actuel de travailleurs agricoles, les 70% restants devant se reconvertir. Mais pour parvenir à ce résultat, il faut absolument mécaniser la production agricole. C’est ce qui est en train d’être fait un peu partout, parrallèlement à une redistribution des terrains et à la mise en place d’aides aux agriculteurs», fait savoir Nguyên Van Tri, directeur du Centre d’encouragement à l’agriculture de Hanoi.
La mécanisation, donc... Encore une formule qui fait mouche. Un minimum d’investissements pour un maximum de rendement: qui dit mieux? Et tant pis pour les nostalgiques de ces scènes de repiquage à la Millet, avec buffles et chapeaux coniques émergeant des rizières: les temps changent!...
VNA/CVN