>>Mondial de rugby : les All Blacks, dans la légende et au-delà
Et un trophée de plus pour M. Parfait ! À l'heure de déménager en France pour rejoindre son nouveau club du Racing 92 en banlieue parisienne, Dan Carter a encore rempli l'armoire à récompenses.
Comme en 2005 et 2012, le chef d'orchestre du jeu All Blacks a été distingué comme le meilleur parmi ses pairs. Mais ce titre est d'autant plus doux qu'il s'accompagne de celui de champion du monde, glané samedi 31 octobre à Twickenham contre l'Australie (34-17).
En 2011, il avait observé des tribunes ses coéquipiers rafler le trophée Webb-Ellis. Blessé à l'aine, il avait en effet dû les quitter en cours de compétition.
Cette fois, il a pleinement participé au sacre et la partition enchantée rendue samedi a surement précipité les votes du jury présidé par...l'Australien John Eales, ancien deuxième ligne de légende.
L'ouvreur des All Blacks, Dan Carter, sacré joueur de l'année à Londres, le 1er novembre. |
"C'était un rêve pour moi de pouvoir jouer une finale en Nouvelle-Zélande (en 2011) mais je n'ai pas eu la chance de le faire en raison des blessures", a-t-il regretté. "Mais avoir joué aux côtés de ces gars si spéciaux, d'avoir écrit l'histoire avec eux, c'était incroyable et j'ai l'impression de partir sur une bonne note. J'ai beaucoup de chance."
Un parcours exceptionnel
Avec 19 points inscrits, dont un superbe drop de 40 m claqué en pleine période de doutes pour les All Blacks, Carter a effectivement donné le tempo du succès de ses partenaires. Déjà en demi-finales face à l'Afrique du Sud, il avait inscrit la moitié des points des siens (20-18) dont, là encore, un drop libérateur.
Un triomphe total, pour sa 112e et dernière sélection chez les All Blacks, aboutissement d'une carrière entamée en 2003 et jalonnée de succès en tous genres.
Même s'il ne vit pas encore ses derniers feux de joueur, il pourra se retourner avec satisfaction sur le chemin parcouru depuis que ses parents, fatigués de le voir casser les carreaux de la maison familiale en frappant des pénalités par dessus le toit, ont décidé d'acheter un carré de terrain pour y installer des poteaux.
Vingt-cinq ans plus tard, l'enfant de Leeston près de Christchurch est logiquement devenu le plus prolifique réalisateur de tous les temps, avec 1598 points inscrits, à bonne distance d'un autre métronome, Jonny Wilkinson (1246), considéré comme son alter ego de l'hémisphère Nord.
Carter rejoint ainsi au rang des triples récompensés son coéquipier et capitaine, le flanker Richie McCaw (2006, 2009, 2010), qui ne quittait plus le trophée Webb-Ellis dimanche et a été chalheureusement applaudi à Londres en ouverture de la cérémonie de remise des prix.
Le triomphe néo-zélandais
Cette soirée marquant la clôture d'une Coupe du monde entamée le 18 septembre a aussi mis à l'honneur Michael Cheika, désigné entraîneur de l'année après avoir emmené les Wallabies jusqu'en finale, au terme d'un redressement express conduit en un an à peine.
Pour le reste et sans surprise, la Nouvelle-Zélande a raflé les prix principaux, dont celui d'équipe de l'année, logique au vu de la domination continue depuis 8 ans qu'exercent les All Blacks sur la planète ovale.
Le joueur-révélation de 2015 est l'ailier Nehe Milner-Skudder qui, à 24 ans et en seulement 8 sélections, s'est imposé comme titulaire chez les All Blacks, marquant six essais dans la compétition dont un en finale. L'autre ailier Julian Savea a été l'auteur du plus bel essai de l'année, en quarts de finale contre la France (62-13).
Et quand il s'est agi de remettre le prix la meilleure joueuse de l'année, c'est sans surprise qu'une Néo-Zélandaise a été appelée sur la scène, à savoir Kendra Cocksedge (27 ans). Sur l'île du Long nuage blanc, la perfection se produit donc en série.