Mondial de rugby : les All Blacks, dans la légende et au-delà

Les All Blacks se sont à jamais parés de gloire en couronnant leurs quatre ans d'hégémonie sur la planète ovale par un deuxième titre de champion du monde d'affilée, un exploit inédit accompli le 31 octobre contre l'Australie (34-17) à Twickenham.

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Leur grandeur donne le vertige : première équipe à s'adjuger trois coupes Webb-Ellis (1987, 2011, 2015) et première équipe à conserver le titre suprême depuis la création de l'épreuve en 1987, les All Blacks se sont taillé une place éternelle dans la légende du rugby.

Les Néo-Zélandais brandissent la Coupe Webb -Ellis après leur victoire en finale du Mondial face à l'Australie, le 31 octobre 2015 à Twickenham.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette génération qui règne sans partage depuis plusieurs années est-elle la meilleure de tous les temps? Cette rumeur qui court avec insistance depuis quelques temps, soufflée tout haut par le sélectionneur de l'Afrique du Sud Heyneke Meyer il y a deux semaines, est en train de se vérifier.
Incarnation de cette quête acharnée de la perfection, le capitaine et flanker emblématique Richie McCaw (34 ans) s'est sans doute offert une sortie triomphale, avec une 131e victoire pour sa 148e et probablement dernière sélection, un record d'expérience.
Mêmes adieux somptueux pour l'ouvreur Dan Carter (112 sél.), encore immense samedi 31 octobre avec 19 points au compteur dont un magnifique drop libérateur, pour les centre Ma'a Nonu (103 sél.), Conrad Smith (94 sél.) ou le talonneur Keven Mealamu (131 sél.), rouages essentiels de cette impitoyable machine à broyer et concasser les adversaires, des Antipodes jusqu'en Europe.
La fin du rebond des Wallabies
Tous sports confondus, peu d'équipes auront été aussi dominatrices que les All Blacks ces quatre dernières années. Depuis leur titre conquis dans leur jardin d'Eden d'Auckland en octobre 2011 face à la France (8-7), les hommes du sélectionneur Steve Hansen affichent un bilan ahurissant de 49 victoires, deux matches nuls et trois défaites seulement.
Leur sacre suit donc l'implacable logique qui ordonnance actuellement le rugby mondial. Et il récompense le travail minutieux effectué à tous les échelons pour préserver depuis 1903 cette suprématie, en dépit d'un réservoir limité si l'on considère que le pays n'est peuplé que de 4,5 millions d'habitants!
Vainqueurs de leurs deux premiers sceptres mondiaux sur leur île, ils ont aussi montré qu'ils pouvaient exporter leur talent avec ce sacre dans le Temple du rugby anglais, raflé en faisant preuve d'une évidente force de caractère.
Car il a fallu contenir l'enthousiasme des voisins australiens, eux aussi en quête d'un troisième titre mondial après ceux de 1991 et 1999. Encore moribonds il y a un an, minés par des résultats en berne, un jeu hoquetant, des frasques extra-sportives, les Wallabies de Michael Cheika ont failli se hisser jusqu'au pinacle dans l'élan d'un redressement express.
L'épilogue de ce joli conte n'aura finalement pas été si heureux, mais il ouvre de sérieuses promesses d'avenir pour le rugby "Down Under". Les prouesses de la troisième ligne Hooper-Pocock-Fardy, la solidité de l'ouvreur Bernard Foley, l'appétit offensif des flèches Folau, Mitchell, Ashley-Cooper, auront sans doute réveillé l'intérêt pour le rugby à XV dans l'île-continent.
Le 31 octobre, ce souffle nouveau a bien failli porter les Wallabies jusqu'à un incroyable braquage, durant quinze minutes de folie.

AFP/VNA/CVN

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