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Le jeune allemand Alexander Zverev face à la légende Rafael Nadal en finale du Masters de Rome, le 20 mai au Foro Italico. |
Zverev, le N°2 sur terre
Avec une demi-finale à Monte-Carlo, deux titres coup sur coup à Munich et Madrid puis une finale à Rome, le N°3 mondial est le deuxième meilleur joueur de la saison sur terre battue derrière Rafael Nadal. Dimanche 20 mai, avec ses services et revers percutants, le longiligne Allemand (1,98 m) aux inamovibles chaînes en or, a donné le tournis au roi de l'ocre, avant que la pluie ne le coupe dans son élan.
"Je n'étais pas loin de battre +Rafa+ sur terre battue en finale d'un Masters 1000, s'est-il félicité. J'ai le sentiment d'avoir eu le contrôle de la plupart des points (dans le deuxième et le début du troisième set), c'est très important contre lui." À 21 ans, Zverev vient de prendre la tête de la Race (le classement sur l'année civile), devant Federer et Nadal, et compte déjà trois Masters 1000 à son palmarès.
Son talon d'Achille, c'est sa fragilité en Grand Chelem. Il n'y a atteint qu'une seule fois les huitièmes de finale, à Wimbledon la saison dernière. À Paris, il reste sur une élimination d'entrée (contre Verdasco). L'heure est venue de prouver qu'il a changé de dimension.
Thiem, le "cogneur"
Cette saison comme la précédente, l'Autrichien est le seul à avoir déboulonné Nadal de son piédestal sur sa surface chérie, cette fois en quarts de finale à Madrid, de nouveau en deux sets. "Il fallait vraiment faire un match extraordinaire pour le battre. C'est ce que j'ai fait", a-t-il alors réagi.
L'Autrichien Dominic Thiem opposé à l'Italien Fabio Fognini à Rome, le 16 mai. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Aussi discret que ses frappes sont violentes et lourdes, Thiem (N°8 mondial) a atteint le dernier carré à Roland-Garros ces deux dernières années. Mais il n'avait pas pesé lourd face aux tout meilleurs, Novak Djokovic en 2016 (6-2, 6-1, 6-4) et Nadal en 2017 (6-3, 6-4, 6-0).
À 24 ans, son irrégularité le pénalise encore souvent. Il n'a pas couronné son exploit dans la capitale espagnole avec un trophée, battu en finale par Zverev. Après, il a été surpris d'entrée à Rome (par Fognini). Auparavant, il avait été balayé sans ménagement par Nadal en quarts de finale à Monte-Carlo, et avait perdu au même stade à Barcelone (contre Tsitsipas).
Shapovalov, la révélation
Lui vient de fêter ses 19 ans. Un an seulement après être passé professionnel, le gaucher canadien s'est déjà fait une place dans le Top 30 (26e). Que de chemin parcouru pour celui qui, en mai dernier à Roland-Garros, s'inclinait au premier tour des qualifications !
Avant Madrid, Shapovalov, doté d'un service et d'un coup droit redoutables, n'avait gagné aucun match sur terre battue sur le circuit principal. Six jours après, il était en demi-finale (battu par Zverev). Et la semaine suivante à Rome, il ne cédait que face à Nadal, non sans avoir opposé une belle résistance dans le premier set.
De quoi récolter les compliments du Majorquin: "Il n'a pas besoin de mes conseils. Il est bon partout. Il a juste besoin d'un peu de temps, peut-être même pas beaucoup. Il est prêt." Parole d'expert en progression éclair: Nadal s'est imposé à Paris dès son sixième Grand Chelem. Shapovalov n'en est qu'à son quatrième.
Tsitsipas, l'aspirant
Outre le Canadien, il est le seul autre joueur de moins de vingt ans dans le Top 50 (40e). Du jamais-vu pour le tennis grec.
L'espoir canadien Denis Shapovalov au service face à Rafael Nadal au Masters de Rome, le 17 mai au Foro Italico. |
Tsitsipas, qui fêtera ses vingt ans en août, s'est illustré en atteignant à Barcelone sa première finale sur le circuit ATP, en s'offrant au passage trois membres du Top 20 (dont Thiem). Il a plutôt confirmé depuis, avec une demi-finale à Estoril, et en ne s'inclinant que contre l'Argentin Juan Martin del Potro (N°6) à Rome (2e tour).
Mais ses trois premières tentatives en Grand Chelem se sont soldées par autant de défaites au premier tour. Profitera-t-il de Roland-Garros pour débloquer son compteur?
AFP/VNA/CVN