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Le groupe britannique Frank Carter & the Rattlesnakes ouvre la 15e édition du festival Rock en Seine à Saint-Cloud, près de Paris, le 25 août 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans le ciel, un hélicoptère survolait le site du Domaine National de Saint-Cloud. Au sol, de nombreux fourgons de police et des forces mobiles étaient présents aux abords du festival qui se tient jusqu'à dimanche soir 27 août.
À l'entrée côté Pont de Saint-Cloud, les festivaliers étaient ensuite soumis à des fouilles, passage au détecteurs de métaux et des palpations par le personnel de sécurité privé. Côté Pont de Sèvres, réservée aux invités et professionnels, les gens ont également vu leurs sacs vérifiés à deux reprises.
Ce passage obligé, pas plus que les averses éparses, n'ont en rien entamé le moral du public qui a tranquillement pris possession des lieux, tandis que sur une autre scène, les Français d'Inüit lançaient également les festivités.
En soirée, sur les coups de 21h45, c'est au tour du groupe américain des Allah-Las de faire le show, 48 heures après avoir dû annuler leur concert à Rotterdam, après "une information concrète" reçue par la police néerlandaise sur un projet d'attentat.
Si le flou règne sur la nature, les circonstances et la réalité de la menace qui aurait visé mercredi les Allah-Las, le groupe a affirmé son intention de rejouer à Rotterdam.
"Nous cherchons une nouvelle date pour reprogrammer le concert et nous fournirons de nouvelles informations dès que nous le pourrons", a déclaré dans un communiqué le groupe, qui jouait jeudi soir 24 août à Varsovie.
Pour le passage d'Allah-Las à Rock en Seine, aucune mesure de sécurité supplémentaire ne sera mise en place dans un dispositif déjà renforcé par le contexte de menace terroriste. Le groupe poursuit samedi 26 août sa route par le festival Cabaret Vert à Charleville-Mézières.
Souhaitant s'inscrire pour sa 15e édition entre "patrimoine et modernité", de l'aveu de son directeur François Missonnier, Rock en Seine devrait ensuite entamer un nouveau cycle, avec son nouveau propriétaire, l'homme d'affaire Matthieu Pigasse.
Ce dernier, qui a racheté le festival fin mars via sa holding personnelle LNEI (Les Inrocks, Radio Nova), est en discussion avec le promoteur américain AEG, leader mondial des salles de spectacles, pour une entrée au capital.
Le Figaro, dans son édition de vendredi 25 août , affirme même qu'AEG va racheter 50% des parts de Rock en Seine. Une information fermement démentie par LNEI à l'AFP.
Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, qui subventionne le festival à hauteur de 600.000 euros, avait fin mai envoyé une lettre à François Missonnier, dans laquelle elle déplorait cet éventuel rapprochement qui "entache le climat de confiance que nous avons su instaurer entre nos deux structures".
Face au risque de voir Mme Pécresse reconsidérer son aide financière dès l'année prochaine, Matthieu Pigasse est depuis entré en contact avec elle, a-t-on appris de source proche du dossier.
AFP/VNA/CVN