Nouvelle ruralité
Rien n’est jamais acquis…

Force est de reconnaître qu'en cinq ans, la nouvelle ruralité aura enregistré des résultats tout à fait probants. Encore faut-il que les succès remportés ici et là ne restent pas sans lendemain, ce qui, au stade actuel, suppose un certain nombre de réajustements ou d’amendements.

>>Le développement agricole associé à l'édification d'une Nouvelle ruralité

À ce jour, 1.760 communes et 17 districts sont aux normes de nouvelle ruralité.

Mais au-delà des chiffres, il y a un constat simple : la vie s’est améliorée dans nos campagnes. Elle s’est améliorée, d’abord en termes de conditions et de niveau de vie, mais aussi en termes de physionomie environnementale.

À ce jour, 1.760 communes et 17 districts sont aux normes de nouvelle ruralité.
Photo : Nguyên Dung/VNA/CVN

Nguyên Anh Kiêt, qui est agriculteur à Dông Thap, dans la plaine des joncs, estime que la nouvelle ruralité est une politique judicieuse, parfaitement adaptée aux besoins de la population.

À Dông Thap, 27 communes ont déjà atteint les normes de nouvelle ruralité. Il faut dire que la province n’a pas lésiné sur les moyens puisqu’en cinq ans, ce sont plus de 33.500 milliards de dôngs qui ont été investis dans la nouvelle ruralité, dont 700 milliards provenaient de particuliers.

Nguyên Anh Kiêt confie : «La nouvelle ruralité, c’est une excellente chose ! Tout le monde y trouve son compte et d’abord les petites gens comme vous et moi qui ont vu leurs revenus croître en quelques années. Oui, c’est vrai, c’est une réussite sur le plan du développement socio-économique, mais aussi sur le plan socio-culturel».

Selon Nguyên Minh Tiên, qui travaille pour le bureau national de coordination de la nouvelle ruralité, les objectifs ont d’ores-et-déjà été atteints si l’on s’en tient au nombre de communes néo-rurales. Mais rien n’est jamais acquis et si les statistiques sont plutôt flatteuses, sur le terrain, les acteurs de la nouvelle ruralité sont de plus en plus nombreux à plaider pour un assouplissement des critères.

Nguyên Minh Tiên estime : «À ce stade, il est clair que pour ce qui est de créer des chaines de valeur, les investissements restent insuffisants. Même chose pour la protection de l’environnement, le traitement des déchets et des eaux usées : il faut faire plus !...»

Il semblerait en tout cas que le message ait été parfaitement reçu au niveau national puisque d’ici à 2020, chaque localité se verra assigner des objectifs établis en fonction de ses capacités et de ses conditions économiques, l’idée étant d’aider les communes les plus démunies à sortir la tête de l’eau, de réduire les écarts de développement entre les différentes régions du pays et de mettre en place de véritables chaînes de production.

Nguyên Minh Tiên indique : «Dans l’immédiat, il s’agit surtout de faire en sorte que les personnes en charge de mener à bien les projets soient mieux à-mêmes de le faire. C’est vrai aussi bien pour les présidents de coopérative que pour les exploitants agricoles ou les notables des villages. Ce sont eux qui sont en première ligne et ils doivent être mieux formés. C’est là-dessus, sur la formation des cadres, en fait, que l’effort doit être concentré. J’espère d’ailleurs que l’Assemblée nationale nous apportera son appui.»

Sur la période 2016-2020, le Vietnam entend bien porter le nombre de ses communes néo-rurales à 50% du total, chaque province et chaque ville du ressort central devant compter au moins un district néo-rural. D’ores et déjà, les campagnes de sensibilisation et les mouvements d’émulation patriotiques battent leur plein : la dynamique de progrès qui a été enclenchée ne saurait être ralentie.

VOV/VNA/CVN

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