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Un élève nettoie sa table, dans une école d'Ettlingen, dans le Bad-Wurtemberg, le 4 mai. |
Partis mi-juin en vacances, les quelques 150.000 élèves de Mecklembourg-Poméranie, région du Nord-Est allemand, sont ainsi les premiers à retourner à l'école dans une configuration proche de la normale après des mois d'interruption et de cours principalement en ligne.
"Les enfants avaient besoin d'être présents à l'école car il faut éviter que le retard ne s'accroisse", explique Steffen Kästner, directeur de l'école CJD Jugenddorf-Christophorus à Rostock.
Certaines règles y sont désormais à respecter afin d'éviter, autant que possible, une transmission du nouveau coronavirus qui, avec plus de 500 nouveaux cas hebdomadaires, connait ces dernières semaines une accélération du nombre d'infections dans le pays.
Les élèves sont regroupés en classes d'âge au sein de l'établissement de sorte que les 6e-5e ne croisent par exemple plus les 4e-3e, notamment avec un décalage des heures de cours. Si un cas positif survenait, ce système éviterait de fermer toute l'école mais seulement de placer la classe en quarantaine.
Le port du masque n'est par contre obligatoire que dans les couloirs de l'établissement. Les salles de classes sont régulièrement aérées et les élèves doivent respecter les gestes barrières comme le lavage régulier des mains et éviter au possible les embrassades.
L'établissement, qui regroupe collège et lycée, accueille 1350 élèves. Seuls deux manquent à l'appel, une décision de leurs parents, "qui appartiennent à un groupe à risque", précise le directeur, mais tous les enseignants sont présents.
Il se veut optimiste pour la suite, rappelant que sa région a jusqu'ici plutôt été épargnée par le COVID-19 qui n'y a fait que 20 victimes depuis le début de la crise sur les quelque 9.148 que compte l'Allemagne.
Un socle commun des mesures d'hygiène permettant une rentrée proche de la normale dans les écoles a été adopté mi-juillet par les Länder qui, fédéralisme oblige, peuvent décider d'aller plus loin s'ils le souhaitent. Cependant, il serait "illusoire" de penser que les écoles "vont revenir à un fonctionnement normal", a prévenu Saskia Esken, dirigeante des sociaux-démocrates, partenaires minoritaires de coalition dans le gouvernement d'Angela Merkel.
AFP/VNA/CVN