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Des étudiants font la queue à l'épicerie gratuite sur le campus de l'Université Rennes 2, le 13 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour l'année 2023-2024, le coût de la vie étudiante augmente de 6,47%, selon l'Unef. Cela représente un budget supplémentaire nécessaire de 594,76 euros pour l'année, soit 49,56 euros de plus par mois.
"Jamais, en 19 ans d'enquête de l'Unef, l'évolution du coût de la vie étudiante n'avait atteint de tels sommets", souligne le syndicat, qui réalise cette projection à partir d'une évaluation de la situation financière de plusieurs profils types d'étudiants.
"Nous arrivons à un stade de précarité étudiante majeure qui s'installe dans le temps et dont l'évolution d'une année sur l'autre est sans cesse plus importante".
En cette rentrée, le budget des étudiants est alourdi en particulier par les hausses de frais de transport (+5,91% pour les non boursiers, +3,95% pour les boursiers), d'alimentation (+14,3%) et d'électricité (+10,1%).
L'Unef met également en cause le manque d'action du gouvernement pour remédier à la situation. Le syndicat, proche de la gauche, considère notamment la récente réforme des bourses comme "largement insuffisante" pour lutter contre la précarité étudiante.
Le gouvernement a prévu une revalorisation du montant des bourses étudiantes à hauteur de plus de 500 millions d'euros. Dans le détail, cette enveloppe va permettre d'augmenter le montant des bourses de 37 euros à 127 euros par mois, soit de 6,2% à 34%, a précisé à l'AFP le ministère de l'Enseignement supérieur.
Le montant de ces aides, variant désormais de 145,40 à 633,50 euros par mois, reste toutefois "largement insuffisant" pour vivre, pointe l'Unef.
Association d'aide alimentaire destinée aux étudiants, Linkee a indiqué lundi avoir déjà distribué près de 1,5 million de repas aux étudiants depuis janvier, contre un million sur l'ensemble de l'année 2022.
L'association, qui distribue des colis aux étudiants sur justificatif de scolarité et sans condition de ressources, a mené sur étude auprès de 5.000 de ses bénéficiaires : 77% d'entre eux ont un reste à vivre de moins de 100 euros par mois, soit 3,27 euros par jour, après avoir réglé leurs charges fixes (loyer, électricité etc.).
AFP/VNA/CVN