Renforcer les exportations de café transformé

À ce jour, le Vietnam est toujours le premier exportateur mondial de café Robusta. Pourtant, la plupart de ses exportations n’ont pas généré de fortes valeurs ajoutées espérées. Pour y remédier, des solutions existent, à commencer par le café transformé.

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Le café l’Amant servi aux réunions des hauts officiels de l’APEC, tenues en août et septembre à Hô Chi Minh-Ville.

D'après Dô Hà Nam, vice-président de l’Association du café et du cacao du Vietnam (VICOFA), les produits dérivés du café transformé apportent une grande valeur ajoutée au secteur. Problème : leur part est très faible, ne représentant que 15% du volume total d’exportation de café du Vietnam.
Cette association estime qu’à la fin du mois de septembre 2017, les exportations de café atteindront 1,43 million de tonnes, pour un chiffre d’affaires de 2,53 milliards de dollars. Et d’appeler les entreprises à se focaliser sur la production de café transformé pour augmenter leurs exportations dans les temps à venir.
Dans cet esprit, la VICOFA demande d’améliorer la valeur ajoutée du secteur du café du Vietnam à 30% du total, par le biais notamment des produits de café transformé, tout en réduisant les exportations de café brut, notamment les grains torréfiés. Pour le moment, le gouvernement encourage les entreprises de transformation et d’exportation de café à accroître les investissements dans l’équipement et la technologie pour produire du café en poudre et du café soluble.
La taxe de consommation spéciale inquiète les entreprises
Cependant, récemment, le ministère des Finances a décidé de taxer le café. Cela va engendrer des difficultés pour la transformation du café chez les entreprises exportatrices.
Afin de produire du café transformé, selon Trân Van Tuyên, directeur général du groupe Thiên Sa (basé à Hô Chi Minh-Ville), les entreprises doivent s’équiper de nombreuses technologies coûteuses, sans compter la nécessité de débourser davantage dans d’autres processus de traitement du café, ce qui pourrait se répercuter sur le prix de vente et affecter la consommation.
D'après Dô Hà Nam, vice-président de la VICOFA, également président du conseil d’administration et directeur général du groupe Intimex, à l’heure actuelle, les entreprises accordent une attention particulière à la recherche de fonds pour investir dans les équipements technologiques, la finalité étant d’exporter du café raffiné et non brut comme auparavant. Mais la décision du ministère des Finances les inquiètent. Il propose ainsi au gouvernement de reconsidérer cette décision de sorte qu’elle ne freine pas le volume d’exportation ainsi qu’une hausse des prix des produits du café transformé destinés aux marchés étrangers, tout en garantissant la compétitivité des produits dérivés du café du Vietnam à l’étranger.

Texte et photo : Truong Giang/CVN

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