La production des vaccins à l’Institut national d’hygiène et d’épidémiologie. |
Après que le Vietnam ait obtenu des résultats certains dans la réalisation de l’Objectif Millénaire pour le Développment, le secteur de la santé du Vietnam a affirmé progressivement sa place dans les yeux des amis internationaux. Pour répondre aux nouveaux besoins, les aides dans ce secteur sont entrées dans une nouvelle phase, une ère de coopération dont le Vietnam est devenu un partenaire. Rappelons qu’auparavant, le secteur de la santé du Vietnam ne recevait que des aides non remboursables des pays étrangers et organisations internationales.
Les coopérations internationales se focalisent maintenant sur des objectifs plus ciblés, plus sélectifs car les ressources financières sont de plus en plus restreintes. Les coopérations s’orientent vers le transfert technologique, la formation, la gestion ou l’élaboration des politiques sanitaires...
Par exemple, l’Agence de coopération internationale du Japon (JICA) a aidé le Vietnam à construire un usine de production de vaccins contre la rougeole et à installer un laboratoire au sein de l’Institut national d’hygiène et d’épidémiologie afin de renforcer les mesures de prévention contre les maladies transmissibles comme la grippe aviaire.
L’assistance des partenaires étrangers a permis aux établissements sanitaires dans les régions difficiles et reculées d’améliorer leurs compétences dans l’apport des soins de santé à la population, contribuant à une meilleure égalité des chances dans l’accès aux services de santé. Grâce aux aides de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’UNAIDS et des organisations non gouvernementales des États-Unis, le Programme de lutte contre le HIV/sida a fourni aux patients des médicaments anti-virus et a pu améliorer les soins qui leur étaient prodigués.
L’assistance des partenaires étrangers a permis aux établissements sanitaires dans les régions reculées d’améliorer leurs compétences dans l’apport des soins de santé à la population. |
En 1992, avec l’aide des experts étrangers, les médecins vietnamiens ont réalisé avec succès le premier cas de greffe d’organes à l’Institut de l’armée. En 2004, grâce à l’aide du professeur japonais Makuchi, le premier cas de greffe de foie a été effectué à l’Hôpital 103. En 2012, une délégation de chirurgiens en cardiologie du Japon, conduite par le professeur japonais de renommée mondiale Shunji Sano, a effectué une série d’opérations caritatives pour les enfants vietnamiens. Cette activité s’est déroulée dans le cadre du projet d’assistance technique sanitaire de la JICA en vue d’élever les compétences dans le diagnostic, le traitement et l’opération des patients affectés par des maladies cardiaques congénitales au Vietnam.
En évaluant cette coopération passée, la vice-ministre de la Santé, Nguyên Thi Xuyên, a affirmé que «les soutiens des pays développés ont joué un rôle important pour le renouveau et le développement de la santé du pays».
Le budget d’assistance de l’OMS, par le biais du programme de coopération entre l’OMS et le Vietnam, s’élève à 22,4 millions de dollars pour la période 2012-2013.
L’Union européenne s’engage à accorder 39,25 millions d’euros, privilégiant la gestion et la formation des ressources humaines dans le secteur de la santé publique.
Le gouvernement américain va octroyer plus de 10 millions de dollars pour aider le Vietnam dans la campagne de lutte contre l’épidémie du VIH/sida et l’amélioration du système sanitaire.
Duy Minh/CVN