Ces propos ont été tenus par l'ambassadeur du Vietnam en France, Lê Kinh Tài, lors de la séance inaugurale d'une réunion intitulée "La coopération France-Vietnam dans le domaine de l'eau et de l'assainissement", qui a eu lieu hier à Paris, à l'initiative conjointe du Cercle français de l'eau et du Cercle de l'amitié France-Vietnam (CAFV). Objectif : se mobiliser pour chercher les modalités d'un accroissement de la coopération bilatérale dans ce domaine.
Cette manifestation a vu la participation de Jacques Oudin, sénateur honoraire, président du CAFV, et de Jacques Valade, sénateur honoraire, ambassadeur itinérant pour l'Asie, de responsables de l'Agence française de développement (AFD), de la Direction de l'eau, de la biodiversité de France, ainsi que de nombreux représentants des secteurs de l'eau et de l'assainissement vietnamiens et français.
Cet événement s'inscrivait dans le cadre du déploiement de l'accord de coopération entre le Vietnam et la France dans le domaine de l'eau de l'assainissement, signé en juin 2007.
Les conférenciers se sont penchés en premier lieu sur la situation de l'eau et de l'assainissement du Vietnam tant dans les régions rurales qu'urbaines, et des besoins croissants de la population vietnamienne. Ils ont été informés de la coopération franco-vietnamienne décentralisée ainsi que de l'installation et de la pénétration des entreprises françaises opérant dans ce secteur d'activité.
Car la France dispose de nombreux atouts pour être à la pointe de la bataille pour l'eau : une législation forte, des instruments financiers, des opérateurs de qualité qui sont souvent des références au niveau mondial et une longue tradition de coopération et de gestion locale dans ces domaines.
L'ambassadeur Lê Kinh Tài a qualifié la question de l'eau comme étant l'une des "plus stratégiques" et d'une grande complexité pour les responsables à tout niveau. D'ajouter qu'au niveau mondial, "environ 1,5 milliard de personnes n'ont pas d'accès à l'eau potable, que plus de 2,5 milliards d'autres sont privées d'accès à l'assainissement et que 80% des maladies sont d'origine hydrique". Ainsi, d'énormes efforts devront être consentis afin de réaliser les objectifs majeurs fixés à l'issue du programme de développement socioéconomique du Vietnam cette année. À savoir : porter à 83% le taux de population rurale ayant accès à l'eau propre et à 84% en ville ; construire des stations d'épuration des eaux usées répondant aux standards environnementaux dans au moins 45% des zones industrielles et zones franches.
Lê Hà /CVN