Cérémonie d’ouverture de la rencontre des responsables de journaux francophones publiés dans les pays où le français est langue minoritaire, le 24 juillet à Hanoi. |
Cet événement a réuni une dizaine de directeurs et responsables de journaux francophones publiés dans les pays où le français est langue minoritaire. Il s’agit des représentants de journaux d’Asie du Sud-Est et d’Europe centrale et orientale : Le Courrier d’Erevan (Arménie), Le Courrier des Balkans (édité en France), Regards (Roumanie), Le Rénovateur (Laos), Cambodge nouveau, Gavroche (Thaïlande), Le Courrier du Vietnam, ainsi que des spécialistes étrangers.
«Cette rencontre a une signification très importante pour les journaux francophones publiés dans le pays où le français est langue minoritaire. Il s’agit d’une bonne occasion pour leurs dirigeants d’échanger des expériences et recevoir des conseils de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ce qui leur permettra de renforcer la présence de la presse francophone», a déclaré Ngô Hà Thai, directeur général adjoint de l’Agence Vietnamienne d’Information lors de la cérémonie d’inauguration.
Un plan spécial de l’OIF
Les journaux francophones dans le monde sont confrontés aux problèmes que connaît toute publication de presse. Certains d’entre eux, publiés dans des pays où la langue française n’est pas officielle, rencontrent des difficultés supplémentaires liées à l’environnement linguistique ou encore à un marché publicitaire et un lectorat plus restreints.
Consciente de ces problématiques, «l’OIF a initié au début de 2012 un Plan spécial de développement des journaux francophones publiés dans les pays où le français n’est pas langue officielle», a expliqué Tidiane Dioh, responsable des programmes médias de l’OIF. «Ce plan a déjà porté ses fruits en soutenant la presse locale et, donc, après ces premiers résultats, nous sommes ici pour discuter de notre avenir», a remarqué Zara Nazarian, directrice de rédaction du Courrier d’Erevan, un journal électronique francophone d’Arménie.
Pendant trois jours, les délégués ont dressé un bilan d’étape de ce plan d’aide et défini les modalités de poursuite du soutien de l’OIF. Divers sujets d’actualité ont été traités, par exemple, comment capter de nouveaux lecteurs grâce à l’outil Internet, comment capter le lectorat de la diaspora, ou encore comment gérer une entreprise de presse dans un environnement linguistique, économique et social très particulier.
Besoins d’aide continue
A également été mis en exergue le besoin de formation, que ce soit en journalisme, mais aussi en français, qui n’est pas la langue maternelle de nombreux rédacteurs travaillant pour ces journaux. Enfin, les besoins en financements étant toujours criants, que ce soit pour subsister ou pour se développer, les représentants des publications ont tous lancé un appel à l’aide à l’OIF. Tidiane Dioh, responsable des programmes médias de l’OIF, a rappelé les difficultés de subventionner toutes ces publications à la fois, mais les a encouragé vivement à faire des demandes en fonction de leurs projets respectifs. Par ailleurs, tous se disent intéressés par l’accueil d’un volontaire international de la Francophonie afin de les soutenir au quotidien ou dans des actions spécifiques, comme l’a fait Le Rénovateur il y a quelques années et comme le fait aujourd’hui Le Courrier du Vietnam. Ce dernier, engagé pour un an, est indemnisé par l’OIF.
Photo de famille des participants à la rencontre. |
Organisée conjointement par l’OIF, Le Courrier du Vietnam et l’Agence Vietnamienne d’Information, il s’agit de la deuxième édition de cette rencontre, la première ayant eu lieu à Bucarest, Roumanie, en 2011.
Phuong Mai/CVN