>>COVID : des médecins demandent la vaccination obligatoire des soignants "avant septembre"
>>Coronavirus : le point sur la pandémie dans le monde
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Un couple est assis dans un café quasi désert du centre de Moscou, où flambent les contaminations au COVID-19, le 4 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La pandémie de COVID-19 a accéléré cette semaine dans toutes les régions du monde, sauf en Amérique latine. En Asie, certains pays ont reconfiné toute ou partie de leur population.
Le COVID-19 a fait au moins 3,974 millions de morts depuis son apparition fin 2019, selon un bilan établi dimanche 4 juillet par l'AFP.
Concernant la gestion internationale de la pandémie, la prix Nobel d'économie Esther Duflo a estimé dimanche que les pays riches avaient commis plusieurs "erreurs", ce qui inquiète au moment où la coopération est nécessaire face à l'urgence climatique.
Selon elle, les pays occidentaux ont laissé passer plusieurs "occasions d'agir" pour sortir la planète de la pandémie, notamment en ne permettant pas aux pays plus pauvres de vacciner massivement leur population. "Pour cette raison, je suis très inquiète pour la coopération future entre les nations du monde, en particulier sur les problèmes qui vont se poser lors de la COP26", la conférence mondiale sur le climat prévue en novembre à Glasgow (Écosse), a-t-elle ajouté.
Nouveau record russe
La Russie, qui continue d'être frappée de plein fouet par une nouvelle vague de COVID-19 portée par le variant Delta, a annoncé avoir recensé 25.142 nouvelles contaminations lors des dernières 24 heures, un record depuis le 2 janvier.
Le pays avait déjà enregistré cette semaine des records de morts du COVID pendant cinq jours d'affilée, avec 697 décès annoncés samedi 3 juillet. Le bilan pour les dernières 24 heures s'établissait dimanche 4 juillet à 663 morts.
Le Kazakhstan voisin a annoncé un bilan de 3.003 nouveaux cas en 24 heures, un record pour ce pays d'Asie centrale.
Face à la progression du variant Delta, le débat enfle en Europe sur la vaccination des soignants. En Italie, trois cents d'entre eux ont saisi la justice en vue d'obtenir la levée de l'obligation qui leur est faite de se vacciner contre le COVID-19, selon la presse.
En France, à l'inverse, une centaine de médecins ont demandé au gouvernement de rendre la vaccination obligatoire pour les soignants des hôpitaux et des maisons de retraite avant début septembre afin d'"éviter une quatrième vague".
Face à une campagne vaccinale anti-COVID qui s'essouffle dans le pays, le "M. Vaccin" du gouvernement français, Alain Fischer, a averti que ceux qui attendent "commettent une erreur". Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a, lui, mis en garde dimanche 4 juillet contre la "fracture vaccinale" qui pourrait provoquer "du ressentiment entre les Français" vaccinés et les autres.
Au Luxembourg, le Premier ministre Xavier Bettel, 48 ans, a été placé dimanche 4 juillet sous observation à l’hôpital pour 24 heures "par précaution" afin d'effectuer des analyses complémentaires, une semaine après avoir été testé positif au COVID-19, selon un communiqué du gouvernement.
"Pression énorme" au Bangladesh
En Asie, l'Indonésie a imposé samedi pour deux semaines un confinement partiel dans la capitale Jakarta, sur l'île principale de Java, et à Bali, face à une vague sans précédent d'infections au COVID-19. Les mosquées, les restaurants et les centres commerciaux ont été fermés, et le système de santé est au bord de l'asphyxie.
Au Bangladesh, confiné depuis jeudi 1er juillet face à une hausse "inquiétante et dangereuse" du nombre de cas, les hôpitaux et familles des victimes n'arrivent plus non plus à faire face au rythme de contaminations dans la ville de Khulna (Sud-Ouest), devenue l'épicentre de la nouvelle vague de contagions au COVID-19.
Prélever l'échantillon de test de dépistage du COVID-19 au Bangladesh. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
"Nous faisons face à une pression énorme au niveau des admissions", a reconnu Niaz Muhammad, médecin en chef du gouvernement pour la région de Khulna.
Des témoignages décrivent la mort de proches qui n'ont pas pu recevoir d'oxygène.
Manifestations au Brésil
Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au monde avec plus de 520.000 morts, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 3 juillet contre le président Jair Bolsonaro, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire, soupçonné d'avoir omis de signaler une tentative de corruption dans l'achat de vaccins.
"Bolsonaro génocidaire", "Ce n'est pas du négationnisme, c'est de la corruption" ou "Oui aux vaccins", pouvait-on lire sur des pancartes brandies dans une manifestation à Sao Paulo.
Aux États-Unis, pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas (605.493 décès pour 33.713.912 cas recensés), le président Joe Biden a convié dimanche un millier de soignants, employés exposés, militaires et leurs familles, à célébrer avec lui à la Maison Blanche la fête de l'Indépendance du 4 juillet, alors que les États-Unis sont devenus un modèle de rétablissement sanitaire et de rebond économique, même si l'objectif d'une première dose administrée à 70% de la population adulte n'a pas été atteint.
AFP/VNA/CVN