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Une visite historique et une annonce symbolique : les États-Unis ont amorcé mercredi 4 décembre un rapprochement spectaculaire avec le Soudan en apportant un soutien appuyé au Premier ministre de transition Abdallah Hamdok, venu plaider la fin des sanctions américaines pour "soutien au terrorisme". "Les États-Unis et le Soudan ont décidé d'engager le processus visant à échanger des ambassadeurs après une pause de 23 ans", a annoncé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Un ambassadeur américain va donc prochainement être nommé à Khartoum. "Cette décision est un pas en avant important dans le renforcement des relations bilatérales américano-soudanaises, particulièrement au moment où un gouvernement de transition dirigé par un civil met en œuvre de vastes réformes", a-t-il ajouté dans un communiqué. Sans être rompues, les relations entre les deux pays étaient au plus bas pendant les 30 années de régime d'Omar el-Béchir, renversé au printemps sous la pression de la rue. Depuis 1993, alors que le président Béchir avait accueilli le chef jihadiste du réseau Al-Qaïda Oussama Ben Laden, le Soudan est inscrit sur la liste noire américaine des "États soutenant le terrorisme". En 1998, après les attentats meurtriers d'Al-Qaïda contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, Washington avait même mené des frappes aériennes au Soudan. L'annonce du renforcement des relations intervient en plein déplacement à Washington du nouveau Premier ministre.
AFP/VNA/CVN