Environ 300 personnes, surtout des civils, ont été tuées dans la répression des attaques survenues le 30 décembre dans de grandes villes de République démocratique du Congo, selon le bilan d'une ONG locale, trois fois plus élevé que celui annoncé par Kinshasa. "Autour de 250" civils et 6 militaires ont été tués dans la province du Katanga (Sud-Est) et "autour de 71" civils sont morts à Kinshasa, a déclaré jeudi 22 mai à la presse Me Sylvain Lumu, secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs (LE), une ONG congolaise de défense des droits de l'Homme. "Le bilan est toujours provisoire parce qu'il y a eu des personnes, selon certains témoignages que nous sommes en train de confronter, (...) qui ont été jetées dans la rivière du Katanga. Il y a [par ailleurs] des personnes qui sont dans les fosses communes", a-t-il ajouté. Selon le gouvernement, le bilan définitif de cette "offensive terroriste" était de "103 morts, dont 95 terroristes assaillants et 8 soldats". Officiellement, aucune victime civile n'a été recensée.
AFP/VNA/CVN