RD Congo : Kabila reste, au moins onze morts dans des violences

Des violences à Kinshasa et dans plusieurs grandes villes ont fait au moins onze morts mardi 20 décembre en République démocratique du Congo, où l'opposant historique Étienne Tshisekedi à appelé à "résister pacifiquement" contre le maintien du président Joseph Kabila, dont le mandat a désormais expiré.

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Selon des sources officielles, neuf personnes ont été tuées dans la capitale et deux à Lubumbashi, la deuxième ville du pays. La Mission de l'ONU au Congo (Monusco) avait indiqué peu avant enquêter sur des informations crédibles faisant état d'une vingtaine de tués dans la capitale.

"À Kinshasa, il y a eu neuf morts", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende : "six pillards", et "un policier" en plus de deux passantes atteintes par des balles perdues.

Intronisé dans l'après-midi, le nouveau Premier ministre, Samy Badibanga, a adressé "un appel au calme" à la population et exhorté les forces de l'ordre à la "retenue".

Le 20 décembre marque la fin du mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter.

La présidentielle devant se tenir cette année n'a pas été organisée et M. Kabila, 45 ans, compte rester en poste jusqu'à l'élection d'un successeur, provoquant l'indignation de l'opposition et d'une partie de la population.

Par peur de violences, la plupart des 10 millions d'habitants de Kinshasa, troisième ville d'Afrique, vit cloîtrée depuis lundi 19 décembre.

Mardi 20 décembre, des groupes de jeunes ont brûlé des pneus ou monté des barricades dans plusieurs quartiers de la capitale, où policiers et militaires sont déployés en masse, comme dans toutes les grandes villes du pays.

De premières échauffourées avaient débuté peu après minuit, avec des coups de feu dans plusieurs quartiers de la capitale pour faire taire des concerts populaires de sifflets et casseroles en signe de protestation contre le pouvoir.

Un homme crie lors d'un rassemblement dans le quartier de Yolo à Kinshasa, le 20 décembre.

Dans la matinée, de nouveaux affrontements, notamment des tirs, ont été rapportés dans plusieurs quartiers, mais le calme est revenu progressivement dans l'après-midi.

La Monusco s'est également inquiétée d'une "vague d'arrestations" de 113 personnes depuis le 16 décembre.

À Lubumbashi (Sud-Est), fief de l'opposant en exil Moïse Katumbi, un manifestant et un policier ont été tués dans des affrontements ayant également blessé trois civils, selon le gouverneur local.

Dans le Centre, l'attaque de la ville de Kananga par une milice contestant le pouvoir central a entraîné de violents combats. L'armée a parlé de morts "de part et d'autre" sans plus de précisions. En septembre, une centaine de personnes avait été tués dans des heurts entre ces miliciens et les soldats.

Sans lien apparent avec toutes ces violences à caractère politique, six personnes ont été tuées dans des affrontements entre Bantous et Pygmées au Tanganyika, province du Sud-Est où les heurts entre ces deux communautés sont récurrents, selon des sources concordantes.

AFP/VNA/CVN

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