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Dans le métro parisien, le 10 janvier 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Aujourd'hui, (...) nous sommes à 70% du trafic en semaine sur nos réseaux, et le week-end ça peut monter à 85 voire 90% sur les RER", a indiqué Mme Guillouard sur Radio Classique.
La RATP avait perdu 43% de sa fréquentation l'an dernier, avec des hauts et des bas en fonction des confinements successifs. "Dans les 18-24 mois, on pourrait rester à 90% de notre jauge habituelle", a relevé la patronne de la Régie.
"C'est encore l'effet de la crise, et notamment de trois variables qui sont très, très importantes pour nous", a-t-elle expliqué: l'importance du télétravail, pour lequel "on y verra plus clair (...) à la rentrée", l'absence des touristes, qui fournissent habituellement 10% des recettes, et l'essor de l'e-commerce, les Franciliens sortant moins pour faire leurs courses.
"Des facteurs positifs vont contrebalancer ça", a avancé Mme Guillouard, à commencer par "quatre extensions de lignes (de métro) à réaliser d'ici 2024", à savoir les 4, 7, 11 et 14. "Ça va être un facteur de contre-poids." "On risque d'avoir un creux pendant un certain temps, mais au fur et à mesure qu'on va rallumer des extensions de lignes, on va regagner (...) de la puissance de feu", a-t-elle résumé.
Catherine Guillouard s'est par ailleurs refusée à se prononcer sur les effets d'une éventuelle réforme des retraites avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. "Je crois que là, c'est vraiment le choix du gouvernement, honnêtement", a-t-elle dit, rappelant que son "boulot" était "d'essayer de trouver les voies et moyens pour qu'on fasse le mieux possible notre service en toutes circonstances".
Le trafic avait été très perturbé pendant la grande grève contre la réforme des retraites en décembre 2019 et janvier 2020.