>>L’ONU lance un appel de fonds pour aider 6,8 millions de personnes vulnérables
>>L'ONU exhorte le Soudan du Sud à protéger les travailleurs humanitaires
>>Soudan : l'ONU demande la fin des violences et le rétablissement de la stabilité du Darfour
La crise économique et l'irrégularité des précipitations ont fait monter les besoins humanitaires au Soudan à des niveaux sans précédent, 18 millions de personnes risquant d'être confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans les mois à venir, a déclaré mardi 5 avril un porte-parole de l'ONU. Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'attendent à voir le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë au Soudan doubler d'ici septembre, a indiqué Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. L'année dernière, 9,8 millions de personnes ont été confrontées à une insécurité alimentaire aiguë au Soudan, mais ce chiffre pourrait passer à 18 millions d'ici septembre, a-t-il déclaré. "La production agricole et bétaillère a chuté de moitié par rapport à la moyenne des cinq dernières années dans 14 des États du Soudan. La production céréalière nationale ne peut couvrir les besoins que de moins des deux tiers de la population, laissant beaucoup de personnes dépendantes de l'aide alimentaire humanitaire", a indiqué M. Haq. Le conflit en Ukraine est en outre à l'origine d'une nouvelle flambée des prix des denrées alimentaires, le prix du blé ayant grimpé de 180 % par rapport à la même période l'an dernier, a-t-il ajouté. "Nos partenaires ont lancé un appel de fonds pour réunir plus de 1,9 milliard de dollars américains afin d'aider 14,3 millions de personnes au Soudan cette année. A ce jour, ce programme n'est financé qu'à 9%", a rapporté le porte-parole lors d'un point de presse régulier. Malgré un financement limité, les partenaires humanitaires de l'ONU ont déjà pu apporter une aide vitale à plus de 8,1 millions de personnes sous forme de nourriture, de moyens de subsistance, d'eau potable et de soins médicaux, a indiqué M. Haq.