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Remise de cadeaux à des enfants infectés par le VIH/sida à Cân Tho (Sud). |
Photo: Hông Giang/VNA/CVN |
Selon des données du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida du ministère de la Santé, on dénombre 345 centres à travers le pays dotés de compétences essentielles pour prendre en charge les enfants touchés par le VIH/sida.
Le diagnostic destiné aux nouveau-nés de moins de 18 mois permet aux bébés infectés de bénéficier d’un traitement précoce. Auparavant, tous les enfants mis au monde par des mères contaminées n’étaient pas diagnostiqués avant l’âge de 18 mois. Actuellement, le diagnostic précoce en technique d’amplification génique (PRC) permet la découverte du virus VIH dès le début de la vie.
Depuis le lancement du programme, de nombreux enfants ont été diagnostiqués séropositifs dès l’âge de quatre à six semaines. Ce diagnostic précoce du VIH aide à soulager la famille, à faire bénéficier ces enfants de traitements, à réduire considérablement la mortalité et les coûts de traitement. En effet, lorsque les enfants infectés sont traités tôt, cela bloque le virus dans son expansion et minimise l’infection pour les autres dans la communauté.
D’après le Docteur Hoàng Dinh Canh, chef adjoint du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida, le secteur sanitaire accorde, actuellement, un soutien maximal à ces enfants. En outre, il collabore avec les services concernés dans le soin et la fourniture de services de prévention dans des communes et districts de l’ensemble du pays.
Un groupe de séropositifs bénévoles s’est même constitué afin d’aiguiller et de soutenir les familles de malades s’agissant de la prévention, notamment pour les formalités et la communication avec le personnel soignant.
Près de 123.000 enfants infectés
D’après un rapport du Département de protection et de soin des enfants relevant du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, le pays dénombre 122.723 enfants affectés par le VIH/sida.
Le ministère de la Santé informe qu’environ 5.000 enfants porteurs du VIH/sida bénéficient du traitement d’ARV, soit 2,5 fois plus qu’en 2009.
Cependant, de nombreux enfants vivant dans des familles dont les parents ou les membres sont contaminés par ce virus n’ont pas fait l’objet de tests de dépistage périodiques en raison de difficultés économiques, du manque de moyens de transport ou de sensibilisation.
En outre, il existe des lacunes en matière de prévention auprès des enfants à haut risque tels que ceux consommant des drogues, ceux vivant dans des centres de parrainage, ceux qui sont des enfants de travailleurs du sexe...
Certaines localités ne se sont clairement pas intéressées, via des plans d’action, à ces enfants, les politiques concernées n’étant parfois même pas connues. La discrimination à l’encontre des enfants touchés par le VIH/sida persiste et affecte leur accès à l’éducation.
Des enfants contaminés par le VIH/sida au centre Linh Xuân, à Hô Chi Minh-Ville. |
Photo: DT/CVN |
La plupart des enfants contaminés vivent souvent dans des familles en situation économique précaire. Le paiement des frais de scolarité et autres contributions financières forment l’une de leurs difficultés majeures. La politique actuelle ne permet pas de voir les enfants infectés issus de foyers pauvres exemptés de ces frais.
Maintenant, environ 30% des enfants contaminés par le VIH/sida n’ont pas accès aux services de soins infantiles.
Renforcer les activités de prévention
Une des trois causes principales (occupant de 25% à 40%) de la contamination est la transmission de la mère à l’enfant. Sans traitement prophylactique, 100 mères atteintes du VIH auront 35 bébés touchés. Avec un traitement approprié, il y aura seulement cinq nouveau-nés affectés.
Selon des données du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida, en 2017, le pays comptait plus de 2,7 millions de femmes enceintes. Près de 1,4 million d’entre elles ont fait le test VIH avant leur accouchement, révélant plus de 1.100 cas de séropositivité.
Grâce aux traitements préventifs, le taux de transmission de la mère à l’enfant a considérablement chuté. Mieux, les parents séropositifs seront encore capables de donner naissance à des enfants en bonne santé et non séropositifs, si la mère respecte l’utilisation précoce d’ARV et les conseils médicaux.
D’après Nguyên Thi Lan Huong, du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida, lors de la grossesse, la prise de médicaments spéciaux bloque le VIH et permet de réduire le risque de transmission de la mère à l’enfant.
Cependant, seulement 53% des femmes enceintes sont testées avant et pendant leur grossesse. Par conséquent, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant n’a pas encore atteint des taux élevés.
Pour une femme enceinte diagnostiquée séropositive dans les trois premiers mois de sa grossesse, prendre ce médicament tôt et faire les tests sanguins de contrôle atténuent le risque de transmission à l’enfant.
D’après le Département de protection et de soin des enfants, en raison de la chute progressive des aides internationales, il faudrait revoir le système de financement public des établissements spécialisés afin d’assurer les droits de l’enfant contaminé par le VIH/sida.
H.P/CVN