La cathédrale de Nha Trang, province de Khanh Hoà (Centre). |
Photo: CTV/CVN |
Introduit au Vietnam au XVIe siècle, le catholicisme s’est rapidement propagé parmi la population. C’est aujourd’hui la seconde religion du pays, derrière le bouddhisme, avec environ sept millions de fidèles, et leur nombre s’accroît graduellement. Les catholiques sont essentiellement concentrés à Bùi Chu - Phat Diêm, dans la province de Ninh Binh (Nord), et à Hô Nai - Biên Hoà, dans celle de Dông Nai (Sud).
Accompagner la nation dans son édification
Selon les statistiques publiées par le Comité de solidarité catholique du Vietnam, fin 2017, le pays possédait 3 diocèses généraux, 26 diocèses, plus de 3.000 paroisses, plus de 5.000 prêtres et 2 écoles de formation de hauts dignitaires.
Durant les deux guerres de résistance, les catholiques ont activement lutté avec tout le peuple contre les colonialistes et les impérialistes.
Dans le processus de Renouveau du pays, par leurs activités humanitaires et de charité, ils continuent d’œuvrer de pair avec la nation afin d’accélérer le développement socio-économique et d’améliorer les conditions de vie des habitants. Inspirés par la devise "Vivre l’Évangile au sein de la nation pour le bonheur du peuple", les catholiques sont très actifs dans les activités caritatives, de protection de l’environnement, de lutte contre le changement climatique.
Garantir les libertés religieuses
Le nombre de catholiques au Vietnam s’accroît de plus en plus. |
Photo: Phuong Nga/CVN |
"Le Parti et l’État reconnaissent et apprécient hautement la grande contribution des catholiques à l’œuvre d’édification et de défense nationales. Ils créent toujours des conditions favorables aux activités religieuses respectueuses de la Constitution et de la loi", a indiqué le vice-Premier ministre permanent Truong Hoà Binh, lors du VIIe Congrès des catholiques vietnamiens ayant pour thème "Édification et défense de la Patrie", tenu mi-octobre à Hanoï.
Il a aussi affirmé la position et la politique du Parti et de l’État vietnamiens consistant à respecter et à garantir les libertés religieuses et de culte de tous, lesquelles ont été concrétisées dans l’article 24 de la Constitution de 2013: "Chacun jouit de la liberté de culte, peut suivre une religion ou n’en suivre aucune. Toutes les religions sont égales devant la loi. L’état respecte et garantit la liberté de culte. Personne n’a le droit de violer cette liberté ni d’en abuser pour enfreindre la loi".
Avec environ sept millions de fidèles,
le catholicisme demeure aujourd'hui
la seconde religion du pays,
derrière le bouddhisme.
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"À Dak Lak (hauts plateaux du Centre), les catholiques ont mobilisé des dizaines de milliards de dôngs pour la construction d’infrastructures et d’ouvrages d’intérêt social. Cela a permis à ses 30 communes de répondre aux critères de la Nouvelle ruralité", a expliqué Mgr Duong Van Tuê, vice-président du Comité de solidarité catholique de la province de Dak Lak.
"La conscience de la communauté a été nettement renforcée par les mouvements patriotiques et de protection de l’environnement", a-t-il estimé.
Dans la province de Bac Ninh (Nord), les catholiques ont aussi déployé des activités caritatives avec cadeaux et consultations médicales en faveurs des plus défavorisés et des victimes de catastrophes naturelles. Ils ont aussi remis des bourses d’études à des élèves brillants disposant de peu de moyens pour financer leurs études. Le clergé a appelé les fidèles à promouvoir la créativité et l’innovation dans leur travail afin de remporter de nouveaux succès pour atteindre l’objectif "Un peuple riche, un pays puissant, une société équitable, démocratique et civilisée", qui avance à pas sûrs vers le socialisme.
"Les activités concrètes et régulières des catholiques telles que l’ouverture des classes du cœur, la construction des établissements qui accueillent et accompagnent des enfants orphelins et abandonnés comme la maison du cœur Huong La dans la paroisse Tu Nê, où je suis née, ont montré les valeurs morales et humaines du catholicisme", a confirmé Maria Nguyên Thi Hông, 22 ans.
"J’aime venir à l’église le week-end. Quand je suis triste, j’y vais pour me confier à un prêtre. Après, je me sens apaisée", a confié Nguyên Thuy Linh, 36 ans, domiciliée à la paroisse Phong Y, district de Câm Thuy, province centrale de Thanh Hoa. Elle s’est déclarée convaincue qu’avec leur tradition de solidarité, les associations et organisations catholiques vont enregistrer de meilleurs résultats, en conjuguant leurs efforts avec leurs compatriotes pour rendre le pays de plus riche et plus moderne.