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En 2017, le gouvernement a réussi à accomplir l’ensemble des 13 objectifs de développement socio-économique fixés par l’Assemblée nationale. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Tout d’abord, il faut dire que ce n’est pas la première année que le gouvernement vietnamien réussit à accomplir ce tour de force. Mais il faut dire que 2017 est une des rares récentes années où le gouvernement parvient à réaliser de nouveau cet exploit, qui est dû à ses efforts louables. En effet, le gouvernement vietnamien est resté déterminé à poursuivre ses objectifs de développement macroéconomique et a été flexible dans la prise de ses politiques de direction.
De nombreuses lacunes ont ainsi été comblées. En particulier, en 2017, nous avons atteint une croissance économique de 6,7% grâce notamment à une forte croissance des activités de production et d’exportation. Cependant, j’aimerais souligner qu’il est important de ne pas se baser uniquement sur les chiffres seuls pour évaluer la vraie qualité de l’économie nationale.
Avez-vous des prévisions pour la situation de l’économie nationale de 2018 ?
L’économie vietnamienne s’ouvre de plus en plus et dépend donc beaucoup de la situation économique mondiale. La situation internationale est cependant encore confrontée à de grands risques et autres instabilités notamment en ce qui concerne les questions géopolitiques ou encore les tendances de protectionnisme. Si l’on doit faire une comparaison, la croissance de 2017 à 2018 ne sera pas aussi forte que celle de 2016 à 2017.
La croissance économique du Vietnam dépendra toujours de plusieurs secteurs dont notamment les industries de fabrication et de transformation, celui de l’immobilier et les services prestataires. Ces secteurs atteindront une croissance élevée mais ne sera pas aussi importante que 2017. Cette année, l’Assemblée nationale joue la carte de la prudence en fixant une croissance allant de 6,5% à 6,7%. Je pense que nous pouvons atteindre cet objectif.
À propos des défis, je pense que le plus notable viendra de l’extérieur avec le facteur géopolitique à prendre en considération. À l’intérieur de l’économie ceci dit, les principaux problèmes sont qu’il faudra d’une part harmoniser la croissance à court terme et la restructuration institutionnelle et, d’autre part, équilibrer les problèmes de société, poursuivre la réforme institutionnelle et enfin dynamiser davantage l’économie.
En 2018, l’Assemblée nationale fixe une croissance économique allant de 6,5% à 6,7%. |
D’après vous, quels domaines devraient connaître une forte croissance cette année ?
Avec une intégration de plus en plus ancrée dans l’économie mondiale, l’ouverture du marché du Vietnam sera considérable grâce à l’entrée en vigueur des accords de libre-échange bilatéraux et multilatéraux dont le pays est signataire. De plus, le pays témoignera également de nouveaux secteurs attractifs nés de la 4e révolution industrielle, de l’explosion de projets économiques et de la création de start-up. Ce sont des secteurs dont il est difficile de prévoir la croissance.
À propos des secteurs traditionnels tels que les industries manufacturières, les exportations, l’immobilier et les services prestataires, bien qu’ils maintiennent leur croissance, il leur sera difficile d’atteindre le même niveau de croissance qu’en 2017. En ce qui concerne la bourse, l’accélération du traitement des créances douteuses et des banques en faillite et la normalisation du système bancaire selon les critères internationaux Base II rendront les institutions bancaires attractives dans les transactions boursières.
Vous venez d’aborder le marché boursier du Vietnam. Des prévisions à nous livrer sur l’avenir du VnIndex ?
Le marché boursier international de 2018 devrait faire face à des risques dont les éventuels changements de politiques des principaux marchés boursiers mondiaux vers la fin 2018 et début 2019, la zone euro qui ne maintient pas ses politiques de relance économique et les instabilités géopolitiques entre plusieurs économies puissantes entre autres. Donc, le marché boursier vietnamien sera influencé plus ou moins par ces facteurs.
Comment faire pour élever la qualité de la croissance de l’économie vietnamienne ?
Pour maintenir une croissance durable et élever sa qualité, nous devons nous baser sur une productivité soutenue par la créativité, les technologies et les compétences de management du travail. Si l’on analyse les facteurs de l’année précédente, la croissance économique est toujours due aux avantages traditionnels dont le faible coût de production et dépend essentiellement des certaines activités telles que les exportations, le tourisme et la vente au détail.
Linh Thao/CVN