>>Prêtre tué en France : un jihadiste était sous bracelet électronique
Portrait non daté de Abdel Malik Petitjean |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le jeune homme de 19 ans n'avait pas fait l'objet de condamnation, ses empreintes n'apparaissaient donc pas dans les fichiers de la justice. Des prélèvements ADN sur sa mère ont permis son identification formelle. Il était toutefois apparu récemment dans les radars des services antiterroristes.
Petitjean était fiché "S" depuis le 29 juin pour avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie, selon une source proche de l'enquête.
Le second tueur ressemble en outre fortement à un suspect activement recherché depuis le 22 juillet, soit trois jours avant l'attentat de Saint-Étienne-du Rouvray. L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) avait été alertée par un service étranger qu'un homme, à l'identité inconnue, "serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national", information accompagnée d'une photo ressemblant fortement à Abdel Malik Petitjean.
Mais en l'absence d'identité, de cible, de date ou de modus operandi pour ce projet d'attaque, les services antiterroristes ne savent alors pas de qui il s'agit.
Le 24 juillet, au cours d'une perquisition administrative chez un homme également fiché "S", les enquêteurs trouvent une vidéo dans un téléphone, selon la source proche de l'enquête, qui confirme une information du Monde.
Dans ce film, un homme, ressemblant fortement à la photo de la fiche de l'Uclat, prête allégeance à l'organisation jihadiste État islamique(EI).
Deux jours plus tard, Petitjean est abattu par les forces de l'ordre à la sortie de l'église, où il a, aux côtés d'Adel Kermiche, effectué une prise d'otages au cours de laquelle le prêtre Jacques Hamel a été égorgé.
Trois personnes, dans l'entourage familial de Petitjean, ont été placées en garde à vue le 27 juillet "pour permettre de recueillir des éléments sur le profil du tueur. Rien à ce stade ne dit que ces personnes ont quelque chose à voir avec la tuerie", a précisé la source.
Une quatrième personne, un mineur de 16 ans, né en Algérie, interpellé le 26 juillet, était toujours en garde à vue le 28 juillet. Son frère fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour être parti dans la zone irako-syrienne en mars 2015 avec les papiers d'identité de Kermiche. Ce mineur ne semble pas à ce stade avoir de lien avec l'attaque, d'après le gouvernement.