Les violences se sont toutefois poursuivies dans la journée dans le pays, notamment à Kandahar (Sud), un bastion des rebelles, ensanglantée par deux attentats, dont au moins un revendiqué par les talibans, qui ont fait 12 morts dont quatre enfants et quatre policiers, selon des bilans provisoires.
Les talibans ont annoncé avoir trouvé un accord initial sur l'établissement d'un bureau de représentation à l'étranger avec plusieurs interlocuteurs, dont le Qatar, dans un communiqué publié sur le site "Voix du djihad", un de leurs canaux habituels de diffusion d'informations.
"Alors que nous avons une forte présence à l'intérieur (de l'Afghanistan), nous sommes prêts à disposer d'un bureau politique à l'extérieur pour (participer à) des négociations", ont-ils fait savoir.
Ils demandent toutefois "en échange" la libération des prisonniers talibans détenus sur la base américaine de Guantanamo (Cuba), renvoyant ainsi la balle dans le camp de Washington, qui dirige la force de l'OTAN en Afghanistan et plaide avec insistance depuis plus d'un an pour des négociations.
Autre signe encourageant en vue d'éventuelles discussions de paix, des responsables afghans ont annoncé le 3 janvier qu'une délégation du Hezb-i-Islami, deuxième composante de la rébellion afghane après les talibans, avait rencontré le 31 décembre à Kaboul M. Karzaï et des diplomates américains, et parlé de paix.
Le communiqué des talibans n'indique pas explicitement où leur bureau de représentation pourrait être installé. Si la Turquie ou l'Arabie Saoudite ont un temps été évoquées, le Qatar est cité dans le texte. Sa capitale Doha, mentionnée avec insistance à ce sujet récemment, part donc favorite.
Jusqu'ici, les talibans avaient toujours officiellement refusé de négocier tant que l'ensemble des soldats de l'OTAN n'auraient pas quitté l'Afghanistan.
AFP/VNA/CVN