Le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères, Nguyên Quôc Cuong, et le sous-secrétaire pour les relations avec les États du Saint-Siège, Mgr Pietro Parolin, ont dirigé cette réunion.
Nguyên Quôc Cuong a rappelé la politique immuable du Vietnam de garantir le respect de la liberté religieuse, soulignant les acquis dans ce domaine et la situation religieuse dans le pays ces derniers temps. Il a exprimé le souhait de voir le Saint-Siège contribuer davantage à la vie des catholiques vietnamiens, à l'intensification de la solidarité entre les fidèles de toutes les religions et au renforcement du grand bloc d'union nationale. Cela rendra, selon lui "l'Église catholique du Vietnam plus attachée à la nation et à l'œuvre d'édification nationale".
Pour sa part, Mgr P. Parolin a reconnu des progrès dans la vie religieuse des habitants. Il a souhaité que les problèmes existants dans les relations bilatérales soient réglés via des négociations franches et avec une bonne volonté de part et d'autre. Mgr P.Parolin a affirmé la politique du Vatican de respecter l'indépendance et la souveraineté du Vietnam, soulignant que les activités de l'Église catholique étaient complètement à des fins non politiques. Il a aussi mis l'accent sur le dogme de l'Église catholique qui appelle ses fidèles à "devenir de bons citoyens et à agir avec un esprit de dévouement à l'intérêt du pays".
Les échanges entre les 2 parties ont aussi tourné autour des problèmes dans les relations bilatérales et des activités de Église catholique du Vietnam. Les 2 parties ont pris note de la tendance, depuis 1990, au développement des liens entre le Vietnam et le Saint-Siège. Elles ont estimé que cette première session bilatérale constituait un nouveau pas important dans les relations Vietnam-Vatican. Et d'insister sur "la nécessité de resserrer ces liens bilatéraux".
Les 2 parties ont décidé d'organiser une 2e session du groupe mixte, dont la date et le lieu seront fixés plus tard.
Cette session du groupe mixte Vietnam-Vatican s'est déroulée dans une atmosphère ouverte, franche et de respect mutuel.
Lors de son séjour à Hanoi, la délégation du Vatican devrait rencontrer les représentants du Comité gouvernemental des affaires religieuses, visiter les diocèses de Thai Binh et Bùi Chu (Nord) et certains sites culturels, historiques et religieux du Vietnam.
"C'est la 16e visite officielle au Vietnam d'une délégation vaticane depuis 1990", a fait savoir Nguyên Thê Doanh, chef du Comité gouvernemental des affaires religieuses, lors d'une interview accordée le 17 février à l'Agence Vietnamienne d'Information. Les 2 parties se sont rencontrées au total 18 fois, dont 2 fois à Rome.
Lors de la 16e rencontre en mars 2007 et la 17e en juin 2008, les 2 parties se sont accordées pour mettre sur pied un groupe mixte dirigé par les 2 vice-ministres des AE, afin de discuter du développement des relations bilatérales, sur la base des lois internationales et des conditions de chacun.
"Grâce à ces rencontres régulières, les 2 parties se comprennent mieux et sont conscientes que le respect des accords de principe et des questions d'intérêt commun s'avère nécessaire. Le dialogue constitue la voie la plus convenable pour créer un environnement amical propice à la compréhension mutuelle et au règlement des problèmes", a souligné M.Doanh.
Le 25 janvier 2007, au Saint-Siège, le Pape Benoît XVI a rencontré le Premier ministre Nguyên Tân Dung. "C'est une preuve de la juste politique des relations extérieures et des affaires religieuses de l'État vietnamien dans la phase de Renouveau et des bons résultats des négociations entre les 2 parties depuis 1990", a-t-il affirmé.
Lors des 15 visites officielles précédentes, les délégations vaticanes se sont rendues dans les 26 diocèses et ont ainsi pu mieux comprendre les activités de l'Église catholique du Vietnam, l'histoire, la culture du pays, les mœurs et coutumes des Vietnamiens.
M. Doanh a mis l'accent sur 3 éléments jugés essentiels pour l'intensification des relations bilatérales. Premièrement, le respect mutuel en termes d'indépendance territoriale, d'histoire, de culture, de tradition et de lois, ainsi que l'analyse des différences pour trouver un consensus. Deuxièmement, il faut harmoniser les intérêts de chacun. Troisièmement, selon M. Doanh, les 2 parties devront s'orienter vers un développement sain. Il a mis l'accent sur le fait que l'Église catholique du Vietnam devrait suivre le même chemin que le peuple vietnamien, car "cela revêt une signification importante".
Giang Ngân/CVN
(18/02/2009)