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Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, le 9 mai à l'aéroport de Stansted, au nord de Londres. |
Venezuela, Iran, Syrie, Ukraine, désarmement..., les points de discorde ne manquent pas et c'est en terrain miné que Mike Pompeo va devoir jouer un numéro d'équilibriste, entre sa fermeté martelée et la volonté de rapprochement de son patron, Donald Trump.
Selon le Kremlin, le secrétaire d'État américain doit rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov avant que les deux hauts diplomates ne soient reçus par le président russe. Il sera alors le plus haut responsable américain à rencontrer Vladimir Poutine depuis son sommet de juillet à Helsinki avec Donald Trump, qui avait choqué la classe politique américaine par son ton conciliant à l'égard du maître du Kremlin. Les deux chefs d'État pourraient se revoir lors du prochain G20, fin juin, au Japon.
La Maison Blanche espère de longue date que la fin de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller, qui a conclu il y a moins de deux mois à une ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 aux États-Unis mais pas à une quelconque collusion entre l'équipe du candidat Trump et Moscou, permette de tourner la page de relations glaciales entre les deux pays rivaux. Alors que les investigations ont empoisonné la première moitié de son mandat, Donald Trump a eu début mai une conversation téléphonique "très positive", selon ses propos, de plus d'une heure avec Vladimir Poutine.
L'Américain, souvent prompt à prendre au mot le Russe, a rapporté que ce dernier lui avait assuré que Moscou n'était pas impliqué au Venezuela - en contradiction frontale avec Mike Pompeo et d'autres hauts responsables américains qui venaient d'appeler la Russie à cesser de soutenir le président Nicolas Maduro.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a dit espérer que la visite du secrétaire d'État américain permette de "stabiliser quelque peu" les relations entre les deux pays.
Proche de Donald Trump, Mike Pompeo a estimé que les élus américains s'étaient ces dernières décennies "éloignés du réalisme" en croyant qu'inclure "les pays comme la Chine et la Russie dans le soi-disant ordre international allait accélérer leur évolution vers la démocratie".
AFP/VNA/CVN