Pourquoi le Sénat américain annule le programme d’inspection du panga

Une résolution fraîchement adoptée par le Sénat américaine devrait supprimer le programme d’inspection des poissons siluriformes annoncé fin 2015 par le Département américain de l’agriculture (USDA).

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En 2015, les exportations vietnamiennes de pangasisus vers les États-Unis ont atteint 317,9 millions de dollars.

Selon les sénateurs John McCain, Jeanne Shaheen et Kelly Ayotte, ce programme coûte aux contribuables environ 14 millions de dollars par an, charge les entreprises américaines d’une réglementation lourde et redondante, et expose l’économie américaine à un procès à l’Organisation mondiale du commerce.

Le bureau d’inspection du pangasius de l’USDA est un gaspillage éhonté de l’argent des contribuables et un exemple classique de protectionnisme contre libre-échange, a déclaré le sénateur McCain dans un communiqué de presse, indiquant que ce bureau ne sert à rien d’autre qu’à profiter à une poignée de producteurs méridionaux aux dépens des consommateurs américains.

Le temps est venu de mettre un terme à ce programme d’inspection nuisible, inutile et gaspilleur du pangasisus qui alourdit le fardeau des entreprises et des contribuables américains, a renchéri le sénateur Shaheen.

Ce programme n’a rien à voir avec la sécurité alimentaire; il est un obstacle illégal au commerce qui gaspille l’argent des contribuables et menace les emplois dans le New Hampshire et dans tout le pays, a-t-il encore indiqué.

Cette résolution de désapprobation entrera en vigueur si la Chambre des représentants l’approuve et que ce texte est ratifié par le président Barack Obama.

L’industrie de la barbue américaine, située essentiellement dans l’Alabama, l’Arkansas, le Mississippi et le Texas, a vu sa superficie de production se réduire à 69.910 acres en 2015 contre 133.000 en 2008, déclin attribuable, pour les uns, aux prix plus élevés du maïs, la principale source d’alimentation des poissons-chats, et pour les autres, à la concurrence des exportateurs étrangers.

Le pangasius se trouvait dans la ligne de mire de l’USDA qui a annoncé le 2 décembre 2015 un durcissement des règles dont tant les exportateurs vietnamiens que les producteurs américains pourraient faire les frais.

Selon John Sackton, un analyste de l’industrie des produits aquatiques, des inspections par l’USDA, qui ressemblent davantage à celles menées dans les usines de transformation des viandes et volailles, s’effectuent tous les jours et sont plus rigoureuses que les contrôles sporadiques dirigés par la FDA (Food and Drug Administration).

Le secrétaire général de l’Association des producteurs et exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP) Truong Dinh Hoe, a lui affirmé qu’actuellement, les pangasius sont élevés au Vietnam selon un processus relativement moderne.

Nombre d’entreprises ont mis sur pied des fermes d’élevage et contrôlent minutieusement la sélection des alevins, la fourniture des aliments, la transformation et l’exportation. Particulièrement, nombre d’entre elles ont satisfait les normes comme Global GAP, ASC. C’est ainsi que des organisations internationales ont reconnu que le processus d’élevage au Vietnam est durable.

Les pangasius sont actuellement élevés dans 11 provinces et villes du delta du Mékong, sur une superficie totale de 5.550 ha. En 2015, les exportations vietnamiennes de pangasisus vers les États-Unis ont atteint 317,9 millions de dollars.


VNA/CVN

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