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Présentation de l'étude de la Banque mondiale intitulée "Pour un système d’approvisionnement en eau sûr, propre et résilient", le 30 mai à Hanoï. |
Photo: Thanh Tuê/CVN |
Assurer la sécurité de l’approvisionnement en eau au Vietnam dépendra de toute une série de défis critiques, notamment stress hydrique émergent, détérioration rapide de la qualité de l'eau et risques de catastrophe liés à l'eau, qui obligeront à mettre en œuvre des solutions pour améliorer la production.
L'augmentation rapide de la demande en eau entraînera un manque d’eau dans 11 des 16 bassins versants du Vietnam d'ici 2030 pendant la saison sèche. En outre, il existe une concurrence et des besoins croissants en eau dans de nombreux secteurs, dans un contexte de dégradation de la qualité de l'eau. Les changements climatiques exacerbent les problèmes liés à l'eau, ce qui crée un besoin supplémentaire de gérer efficacement l'eau.
Dans le cadre du colloque de présentation d’étude de la BM intitulée "Pour un système d’approvisionnement en eau sûr, propre et résilient", le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Trân Hông Hà, a souligné les défis auxquels le Vietnam est confronté en matière de gestion de l'eau: "Les pressions exercées par la croissance démographique, la croissance économique et la demande croissante en eau menacent les ressources en eau, tant qualitativement que quantitativement. Ces pressions entraîneront un développement non durable à moins que les ressources en eau ne soient gérées de manière uniforme et coordonnée, partagées et utilisées de manière raisonnable et efficace".
Cette étude suggère également des actions politiques et les rôles que les secteurs public et privé peuvent jouer pour une gestion efficace et durable. "À moins que des mesures décisives ne soient prises, l’eau, qui a été le moteur de la croissance rapide du Vietnam, deviendra un frein au développement", a prévenu Ousmane Dione, directeur de la Banque mondiale pour le Vietnam. "Les premières mesures garantiront que l'eau reste un facteur clé de la prospérité du Vietnam", souligne-t-il.
12,5% des eaux usées domestiques sont traitées
L’étude de la Banque mondiale recommande d’améliorer la gouvernance, la gestion et le financement des ressources en eau, notamment en renforçant les institutions de développement et en appliquant les réglementations.
L'eau reste un facteur clé de la prospérité nationale. |
Cette étude préconise également une approche intégrée de la gestion de l'eau au niveau du bassin et la création d'incitations à polluer moins et à utiliser l'eau plus efficacement. Elle convient également d’améliorer les interventions en cas de catastrophe, la résilience aux inondations, à l’érosion côtière, à l’élévation du niveau de la mer. En outre, il est impératif d’améliorer la qualité des dépenses publiques et d’encourager les financements privés dans la gestion de l’eau.
L’étude a identifié la pollution de l’eau comme la plus grande menace pouvant coûter au Vietnam jusqu’à 3,5% de son PIB par an d’ici 2035. Le développement urbain, le rejet des eaux usées industrielles non traitées et l’utilisation d’engrais et de pesticides agricoles exercent des pressions incessantes.
Selon des données du ministère de la Construction, seulement 46% des foyers urbains sont raccordés au réseau et 12,5% des eaux usées domestiques sont traitées. Cela compromet la qualité de l'eau et des écosystèmes connexes.
"Ce rapport envoie un message clair selon lequel une croissance économique soutenue au Vietnam ne sera pas possible sans une action énergique en faveur de la préservation des ressources en eau", a déclaré Jennifer Sara, directrice principale du Water Global Practice de la Banque mondiale. "Si les bonnes décisions sont prises maintenant, les systèmes d'approvisionnement en eau peuvent être renforcés pour résister à ces menaces et garantir que les générations actuelles et futures bénéficieront de suffisamment d'eau de qualité. L’équipe Eau de la Banque mondiale est prête à collaborer avec le gouvernement vietnamien pour préserver ces ressources, fournir des services et renforcer la résilience".
L'étude suggère également de renforcer et de faire respecter les réglementations afin de créer des incitations pour améliorer la qualité de l'eau et d'utiliser des solutions rentables pour lutter contre la pollution. L’étude met également en lumière la faible productivité de l’utilisation de l’eau, en particulier dans les secteurs de l’agriculture et de l’aquaculture, qui représentent 92% de la consommation dans le pays.
La Banque mondiale apprécie sa coopération avec le gouvernement vietnamien sur la gestion de l'eau. Dans les années à venir, elle devrait travailler en étroite collaboration avec les parties concernées dans le pays pour aider à mettre en œuvre les recommandations de l'étude afin de promouvoir une gestion et une utilisation efficaces et durables des ressources en eau dans le contexte de changement climatique et de pressions anthropiques croissantes.
Câm Sa/CVN