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| Soins aux nouveau-nés à l'Hôpital central de gynécologie et d'obstétrique à Hanoï. |
Selon le rapport du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) en 2020, le Vietnam est l'un des trois pays d'Asie dont le déséquilibre démographique, à la naissance, entre filles et garçons est le plus important. En particulier, il existe des régions où le nombre de garçons nés est le double de celui de filles. Cet absence d'équilibre se produit à la fois dans les zones urbaines et rurales.
Le taux de nouveau-nés masculins est élevé dès la première naissance et notamment à la troisième. Ce phénomène est même répandu au sein de familles aisées dont le niveau d'instruction est élevé. Si ce problème se prolonge, il entraînera des conséquences socio-économiques importantes et affectera le développement durable du pays.
Les experts indiquent que l'inégalité entre les sexes est la principale cause de cette situation. Elle est observée au sein de la famille et même de la société.
"De nombreuses familles gardent encore à l'esprit le concept que seul le fils peut vénérer les ancêtres et perpétuer la lignée. Dans les zones rurales, quand le village appelle notamment à une collecte de fonds, seuls les hommes sont en mesure de contribuer financièrement à la construction et au développement de leur communauté. Selon la conception surannée, les parents doivent vivre avec leur fils aîné", a expliqué la Dr. Khuât Thu Hông, directrice de l'Institut d'étude sur le développement social.
Les familles essayent ainsi par tous les moyens d'avoir un fils. Ainsi, l'avortement est malheureusement une pratique qui continue de se produire. Le FNUAP considère la sélection prénatale du sexe comme l'une des formes très graves de "violence sexiste".
Amélioration de la position des femmes
Pour contrôler le sexe-ratio à la naissance, "l'une des solutions les plus efficaces est d'améliorer la position des femmes dans la famille et la société", a indiqué Nguyên Doan Tu, chef du Département général de la population et du planning familial (ministère de la Santé). D'après lui, il est nécessaire de renforcer la sensibilisation pour que les familles puissent lever progressivement le préjugé de genre.
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| Le Vietnam pourra connaître un excédent de 1,5 million d’individus masculins de 15 à 49 ans en 2034. |
D'une part, il faut établir des programmes communautaires afin d'améliorer les images des femmes ainsi que mettre l'accent sur leur rôle dans les activités socio-économiques. D'autre part, il est crucial de renforcer la sensibilisation et la diffusion de la loi sur l'égalité des sexes en organisant des séminaires et rencontres afin de mettre en valeur la responsabilité de l'égalité des sexes au sein de chaque famille et de la communauté.
"Ce n'est que lorsque les femmes sont égales aux hommes que le déséquilibre des sexes à la naissance sera résolu", a conclu M. Doan Tu.
En effet, pour réduire l'écart entre les sexes dans tous les domaines de la vie sociale, le gouvernement a publié la Résolution N°28 sur la Stratégie nationale sur l'égalité des sexes pour la période 2021-2030.
Le Premier ministre a également promulgué de nombreux programmes et politiques visant à la promouvoir, combattre contre les violences sexistes tels que le programme de prévention et de lutte contre la violence pour la période 2021-2025, celui de communication sur l'égalité femmes-hommes à l'horizon 2030, ainsi que le programme national de prévention et de contrôle de la violence domestique dans la nouvelle situation à l'horizon 2025, notamment.
Thao Nguyên/CVN