La transformation des articles en bois nécessite une industrie auxiliaire pour son envol |
Le Vietnam a enregistré l’an dernier 3,95 mil-liards de dollars d’exportations des produits sylvicoles, soit une hausse de 15% en glissement annuel. Sur les neuf premiers mois de 2012, la valeur de ces exportations est estimée à 3,37 milliards de dollars, soit une hausse de 20% par rapport à la même période de l’an dernier.
Le nombre de débouchés à l’exportation d’objets en bois ne cesse d’augmenter, passant de six marchés en 2003 à 120 maintenant. Les trois plus importants consommateurs des articles en bois du Vietnam sont les États-Unis (44% du volume des exportations du Vietnam), l’Union européenne (30%), le Japon (15%). Ils sont suivis de la Chine, de la République de Corée et du Royaume-Uni.
Aux estimations des spécialistes, les potentiels en terme d’exportation de produits du bois du Vietnam demeurent énormes. Néanmoins, leur commercialisation rencontre de nombreuses difficultés : qualité encore insuffisante ou inconstante, faible compétitivité, problème de financement des entreprises, manque de relations et de coordination entre transformateurs et exportateurs. Pour faire de l’industrie de la transformation et du commerce d’objets en bois un segment de pointe du secteur sylvicole, les experts proposent aux entreprises de privilégier les produits à haute valeur ajoutée tels que de décoration intérieure ou extérieure, ainsi que de menuiserie artisanale, au fur et à mesure que s’associent les petites et moyennes entreprises et qu’elles adoptent de nouvelles technologies pour former ensemble une grande industrie de la transformation du bois.
“Il est nécessaire que les entreprises améliorent la qualité de leurs produits en modifiant leurs méthodes de gestion et en encourageant davantage la participation des entreprises privées aux divers marchés”, appelé Nguyên Manh Dung, directeur du Département du commerce, de la sylviculture et de la saliculture.
L’accent mis sur le marché japonais
Selon les experts, la demande japonaise de produits de construction en bois et d'objets en bois de décoration intérieure du Vietnam devrait continuer d’augmenter dans l’avenir. Cependant, pour exploiter au mieux cette opportunité, hormis l’assistance du gouvernement, les entreprises de ce secteur devront veiller à améliorer la qualité de leurs produits.
Le ministère de l’Industrie et du Commerce est prêt à assister les entreprises de transformation de bois dans la réalisation des programmes de promotion du commerce à l’étranger. |
Selon Tadashi Kikuchi, attaché au consulat général du Japon à Hô Chi Minh–Ville, les Japonais apprécient les objets en bois de décoration intérieure. Cependant, pour conquérir ce marché, les entreprises devront coopérer étroitement avec des partenaires japonais afin de bien saisir les goûts des consommateurs japonais, a-t-il proposé. Selon lui, si les entreprises vietnamiennes restent sur des produits à bas coût et sans réelle créativité, elles ne pourront pas maintenir leur croissance sur ce marché exigeant où les consommateurs apprécient les produits de haute qualité et au design soigné, et ce même s'ils doivent payer beaucoup plus.
Vo Truong Thanh, président du groupe des produits artisanaux en bois Truong Thanh, grand exportateur de produits artisanaux vers le Japon, a abondé en ce sens, sodignant que le Japon est un marché prometteur certes, mais exigeant. Selon lui, les entreprises se doivent de bien cerner la culture et les tendances de consommation des Japonais, et de répondre à leurs exigences en terme de qualité ainsi que de design.
Pour Nguyên Tôn Quyên, secrétaire général de l’Association des meubles et des produits sylvicoles du Vietnam (Vifores), si l’année dernière le Japon a importé essentiellement du bois destiné à la construction, cette année il augmente ses importations de meubles et d'objets en bois de décoration intérieure. Ces prochaines années, le Japon devrait devenir un des premiers débouchés pour les entreprises vietnamiennes de ce secteur.
Truong Giang/CVN